LÀ OÙ ON NE L’ATTEND PAS
En première partie de soirée (20 h 50), vous pouvez revoir un documentaire de Didier Martiny (première diffusion : mai 2016) sur les chrétiens d’Orient, dont on pouvait craindre la fin. Le film de Constance ColonnaCesari laisse entrevoir un espoir ténu. Nous suivons notamment Mgr Pascal Gollnisch, directeur général de L’OEuvre d’Orient, de retour en Irak où, après le départ de Daech, on rouvre les églises. Images déchirantes, qui rendent plus passionnant encore l’exposé des grands principes de la diplomatie du Vatican.
Loin des effets de tribune et rodomontades souvent hypocrites des Occidentaux, la diplomatie vaticane est en effet discrète, très informée, réaliste, efficace et audacieuse. Elle prend son temps : les siècles ne sont rien pour elle ; et elle ne lâche rien.
François envoie ses diplomates en première ligne. Mario Zenari, nonce à Damas depuis neuf ans, vient d’être élevé cardinal ; de quoi renforcer le poids politique de l’Eglise pour en finir avec ce conflit. Mieux, le pape met souvent les pieds dans le plat. Il l’a fait pour la Syrie, dans les rapports avec Poutine, pour les migrants. Et avec Trump. Constance Colonna-Cesari ouvre tous les dossiers avec les meilleurs spécialistes. Elle remonte le temps, montre notamment le rôle de l’Eglise dans la résolution d’un conflit entre le Chili et l’Argentine ou dans la reconnaissance de Cuba par les Etats-Unis, et nous permet de mieux comprendre le rôle fondamental de ce petit Etat de 44 hectares qu’est le Vatican. Passionnant.
Les Diplomates du pape, de Constance Colonna-Cesari, Arte, mardi 9 janvier, 22 h 20.