Le Figaro Magazine

CETTE GAUCHE QUI S’EN PREND AUX BLANCS…

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« Non-mixité raciale, blanchité » : des mots épouvantab­les utilisés au nom de l’antiracism­e

Le parquet de Bobigny a classé la plainte dans l’indifféren­ce générale. C’était pourtant une plainte déposée par le ministre de l’Education nationale contre le syndicat SUD Education 93 pour diffamatio­n envers l’Etat – oui l’Etat, accusé de racisme ! Classement ? Cette affaire est un révélateur. Au mois de novembre dernier, le syndicat SUD Education 93 annonçait qu’il allait faire « l’analyse du racisme d’Etat dans la société et en particulie­r dans l’Education nationale » en organisant des ateliers en « non-mixité raciale », c’est-à-dire à l’exclusion des Blancs… « Que comptez-vous faire ? » demande le 21 novembre à l’Assemblée Cécile Rilhac, députée LREM, précédemme­nt chef d’établissem­ent scolaire, qui interpelle le ministre de l’Education nationale.

Désolé d’avoir appris « avec beaucoup de tristesse l’initiative d’un syndicat d’organiser deux ateliers séparant les “racialisés” des “nonraciali­sés” », Jean-Michel Blanquer attaque : « L’expression utilisée est absolument scandaleus­e ! […] On parle de “non-mixité raciale”, de “blanchité”, de “racisés”, les mots les plus épouvantab­les du vocabulair­e politique sont utilisés au nom d’un prétendu antiracism­e alors qu’ils véhiculent évidemment un racisme. » Il informe alors les députés qu’il porte plainte contre SUD Education 93. Réaction des élus ? Tous se lèvent d’un même mouvement : longue ovation. Y compris Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ! Seuls quatre élus de la France insoumise restent assis. Eh bien, ce sont ceux-là qui vont triompher…

Quatre jours plus tard, Libération titre : « Y a-t-il vraiment un “racisme d’Etat” ? » Deux tribunes suivent, l’une d’une blogueuse féministe qui justifie l’expression « racisme d’Etat » et la « blanchité », l’autre d’un chercheur du CNRS qui conseille à Blanquer de « faire un stage d’antiracism­e » ; en face, un entretien avec Michel Wievorka, seul à approuver le ministre. Deux contre un : tout est bon pour démolir un homme qui plaît trop à l’opinion et déplaît tant à la « gauchosphè­re ». La plainte va-t-elle au moins aboutir ? Même pas ! Le 7 février, le parquet classe sans suite. Circulez !

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