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Les fonds en euros n’ont rapporté que 1,5 % en moyenne en 2017. Nos conseils pour dynamiser l’épargne
Des rendements inexorablement en baisse. En 2017 encore, les fonds en euros des contrats d’assurance-vie ont rapporté moins que l’année précédente – environ 1,5 % en moyenne, net de frais selon Facts & Figures, contre 1,8 % l’année dernière. Un maigre revenu auquel il faut encore soustraire les prélèvements sociaux, que le gouvernement a fait passer de 15,5 % à 17,2 % le 1er janvier 2018. Et surtout l’inflation, qui grignote désormais la plus grande partie des gains des épargnants. Les prix ont en effet recommencé à grimper en 2017, de 1 % contre 0,2 % en 2016, et le phénomène devrait s’accentuer cette année. La Banque de France prévoit une hausse des prix de 1,4 % en 2018. De quoi faire diminuer son épargne en valeur réelle. Car les rendements ne devraient pas se ressaisir dans l’immédiat. Même si les taux d’intérêt sont amenés à monter, la proportion d’obligations peu rémunératrices achetées dans le passé par les assureurs devrait continuer à grever pendant deux ou trois ans encore le revenu servi aux épargnants.
La réforme fiscale votée en 2017 modifie enfin la fiscalité de ce placement qu’affectionnent les Français. Le prélèvement forfaitaire unique de 30 % (prélèvements sociaux compris) s’applique désormais aux encours de plus de 150 000 € pour tous les versements effectués depuis le 27 septembre dernier. Ces gains étaient auparavant taxés à hauteur de 24,7 % au-delà de huit ans. « Entre la légère dégradation de la fiscalité et la baisse des rendements, on n’est plus à tous les coups gagnants : l’assurance-vie ne permet plus d’avoir à coup sûr à la fois du rendement et un capital garanti », note Alain Tourdjman, chez BPCE.
Est-ce à dire qu’il faut renoncer au fonds en euros et réorienter son épargne vers des placements plus risqués ? Pas forcément, ou pas complètement. D’abord parce que tous les fonds en euros n’offrent pas à leurs souscripteurs les mêmes rendements. « Il est faux de dire que les fonds en euros ne rapportent plus, s’insurge Antoine Delon, directeur du courtier Linxea. Certains ne sont pas performants mais il en reste d’excellents » Certains contrats, souvent ceux des courtiers ou des associations, ont en effet servi l’année dernière un revenu supérieur à 2 %, voire 2,5 % net de frais. Une rémunération appréciable pour un capital complètement garanti. Ainsi, l’Afer, association d’épargnants, a offert un