Les têtes de Carl Meeus
Macron a conservé son mail privé
« Je crois comprendre qu’il y a des choses qui ne vont pas ! »
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn reste interdite quand Emmanuel Macron lui parle du Lévothyrox, à la fin d’un Conseil des ministres. Le président de la République n’a pas été informé par ses conseillers. L’information ne vient pas non plus des ministères. Le chef de l’Etat a ses propres capteurs qui l’alertent sur des dysfonctionnements ou sur des sujets d’actualité. Chaque hôte de l’Elysée a toujours eu ses réseaux extérieurs destinés à ne pas être coupé de ses concitoyens. Emmanuel Macron utilise donc les siens. Le courrier de l’Elysée, bien évidemment. En nombre plus important qu’au précédent quinquennat, une synthèse est distribuée aux conseillers et au Président. Les réactions sur sa page Facebook sont également un bon indicateur. Mais Emmanuel Macron s’appuie aussi sur les SMS ou les mails qu’il reçoit.
Pendant la campagne, il avait abondamment donné son numéro de portable à ceux qu’il rencontrait et voulait convaincre de le rejoindre, comme cet agriculteur de Nevers qui lui envoie régulièrement des messages. Son mail personnel est toujours en activité et il le consulte régulièrement. Avant de transférer à ses conseillers les mails jugés importants. Et, s’il lui arrive de répondre à ces personnes, il ne répond pas aux journalistes qui utilisent cette voie pour lui parler. Ce besoin d’un contact particulier se retrouve dans les déplacements. Emmanuel Macron exige qu’à chaque fois soit prévue une déambulation pour entrer en contact avec des personnes qui n’ont pas été choisies au préalable par les services du protocole. Quitte à donner des sueurs froides aux services de sécurité.
« Ils s’encanaillent, à force de côtoyer des bandits ! » C’est la réflexion amusée d’un élu qui observe de près les progrès des ministres issus de la société civile au gouvernement. Il a même repéré les nouvelles ambitions politiques de quelques-uns. A force de baigner dans ce milieu…
« Comment des gens aussi intelligents individuellement ont-ils pu devenir aussi nuls collectivement ? » C’est la réflexion de François Hollande, devant un élu des Républicains venu le voir il y a quelques semaines dans ses bureaux, à propos de la faillite de la droite à remplacer François Fillon comme candidat à la présidentielle en 2017.