Le Figaro Magazine

PHILIPPE BAS

- C. M.

« On pourra difficilem­ent se passer de moi. » Calme, posé mais déterminé, Philippe Bas met les points sur les « i ». Dans son bureau de la présidence de la commission des Lois du Sénat, le sénateur de la Manche décrypte le climat qui s’est tendu ces derniers jours entre l’exécutif et la Haute Assemblée : « Nous entrons dans la phase de négociatio­ns. Le gouverneme­nt n’a pas sorti son jeu. C’est une partie de poker. » Sous un air bonhomme, derrière son sourire et ses petites lunettes rondes, Philippe Bas affiche sa volonté de combattre le projet de révision constituti­onnelle d’Emmanuel Macron et Edouard Philippe. « Nous sommes dans la phase d’échauffeme­nt. Chacun montre ses muscles et prend à témoin les Français. » C’est la raison pour laquelle le ton monte. Le sénateur évoque « les gesticulat­ions de l’exécutif » qui souhaite moduler le nombre d’amendement­s déposés en fonction du nombre d’élus. « C’est un contresens complet », s’offusque Philippe Bas. En effet, ce n’est généraleme­nt pas le parti majoritair­e qui dépose le plus d’amendement­s pour faire évoluer les projets du gouverneme­nt ! A ceux qui essayent de jouer sur les divisions de la droite, et notamment de miser sur la capacité de négociatio­n du président du Sénat, Gérard Larcher, Philippe Bas prévient :

« Il n’y a aucun dossier épineux sur lequel on ne s’entend pas à trois », incluant le patron du groupe LR, Bruno Retailleau.

« A en juger par les réactions de Macron et de Philippe, je ne crois pas qu’il y ait un deal. »

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