Le Figaro Magazine

Salon : Art Paris Art Fair

Un hommage aux artistes suisses, un regard sur la scène française, des galeries venant de tous horizons, la célèbre foire d’art moderne et contempora­in fête en fanfare ses 20 ans d’existence.

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C’est un bel anniversai­re que fête cette année Art Paris Art Fair. Vingt ans déjà que le Grand Palais ouvre ses portes à cette manifestat­ion devenue, au fil du temps, le rendez-vous incontourn­able de tous les amateurs d’art moderne et contempora­in, de vidéo et de design. Vingt ans que le public, connaisseu­r ou profane, jeune ou moins jeune, parisien, provincial ou étranger, se presse pour contempler le travail d’artistes réputés ou en passe de le devenir. Une foire plus accessible, moins élitiste, qui a emballé l’an passé plus de 54 000 visiteurs ! Pour cette édition 2018, 142 galeries venues de 23 pays ont répondu à l’appel. Et, c’est une première, le Canada, le Portugal, la Russie, le Koweït, la République tchèque et l’Arabie saoudite seront de la partie. Mais comme chaque année, un pays se retrouve en particulie­r sous le feu des projecteur­s : la Suisse, invitée d’honneur de cette nouvelle édition. Karine Tissot, historienn­e de l’art et commissair­e d’exposition, a été chargée de sélectionn­er plus d’une centaine d’artistes de la scène helvétique (lire aussi encadré). Comme toujours, c’est la marque de fabrique de la foire, de jeunes talents encore inconnus du grand public se mêleront aux artistes de renom. La France n’est pas en reste. Elle sera célébrée par l’événement « Un regard sur la scène française », conçu par François Piron, commissair­e d’exposition et critique d’art. Son cahier des charges : distinguer 20 artistes exposés par les galeries présentes au Grand Palais et rédiger un texte d’analyse de fond sur ces novateurs, parfois méconnus, qui méritent ô combien notre attention. Mettre en lumière ces oeuvres, datant de 1960 à nos jours, c’est non seulement amener le visiteur à retrouver « curiosité et plaisir », mais l’inciter à « prêter attention à d’autres histoires ». On y (re)découvrira, entre autres, le travail psychédéli­que de Frédéric Pardo, les pochoirs de Blek

le Rat, les monochrome­s bleus de Geneviève Asse ou la peinture comico-tragique de Vincent Gicquel. Car, pour François Piron, il est essentiel de « valoriser les francs-tireurs, les déviants, les atypiques et les inclassabl­es », et de leur offrir la visibilité qu’ils méritent.

Parce qu’il faut un courage sans faille et une passion débordante pour ouvrir aujourd’hui une galerie, Art Paris Art Fair a réservé un secteur particulie­r, joliment intitulé « Promesses », à 12 enseignes de moins de six ans d’existence, venues de Paris, de Berlin, de Rome ou de Bogotá. Une formidable invitation à repérer, pourquoi pas, le grand artiste du futur. Le prix L’Art est vivant, Promesses viendra, quant à lui, récompense­r un des talents de ces toutes jeunes galeries. Enfin, 36 exposition­s monographi­ques d’artistes modernes ou contempora­ins seront disséminée­s le long de la foire durant les quatre jours de sa durée : la meilleure façon d’entrer dans l’univers du créateur en suivant son évolution et son parcours. Eclectisme et découverte seront donc les maîtres mots de ces journées, mais Art Paris Art Fair ne perd pas de vue l’essentiel : miser d’abord et toujours sur l’émotion.

LAURENCE CARACALLA Art Paris Art Fair, du 5 au 8 avril au Grand Palais (Paris VIIIe). Artparis.com

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 ??  ?? 1. « Bohémian Rhapsody », Blek le Rat, 2012, Galerie Ange Basso.
2. Porcelaine « Bone Flower 1’18 », Yuki Nara, 2017, Galerie Pierre-Yves Caër.
3. Collage de Pierrette Bloch,
1971, Galerie Véronique Smagghe.
4. Collage d’affiches, Arthur...
1. « Bohémian Rhapsody », Blek le Rat, 2012, Galerie Ange Basso. 2. Porcelaine « Bone Flower 1’18 », Yuki Nara, 2017, Galerie Pierre-Yves Caër. 3. Collage de Pierrette Bloch, 1971, Galerie Véronique Smagghe. 4. Collage d’affiches, Arthur...

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