Le Figaro Magazine

L’ÉDITORIAL de Guillaume Roquette

“UNE NOUVELLE MAQUETTE DU FIGARO MAGAZINE POUR MIEUX EXPRIMER NOTRE DIFFÉRENCE”

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Sans doute l’avez-vous déjà perçu en feuilletan­t ce numéro, Le Figaro Magazine a changé. Nouvelle couverture, nouvelle maquette, nouveaux rendez-vous… Vous avez entre les mains le fruit de plusieurs mois de travail et surtout la concrétisa­tion d’une ambition : rendre plus beau, plus chic, en un mot plus Fig Mag, votre journal du week-end. C’est à vous maintenant d’apprécier si cette nouvelle présentati­on, imaginée par notre directeur artistique Philippe Gruson, a atteint cet objectif. Avec son cadre blanc qui borde chaque page – à commencer par celle de couverture – et son parti pris d’élégance, nous espérons que cette formule vous séduira.

« La forme, c’est le fond qui remonte à la surface », assurait Victor Hugo. Si Le Figaro Magazine change, c’est naturellem­ent pour mieux encore exprimer sa différence. Dans le tohu-bohu général, nous traçons notre route avec la sérénité de ceux qui savent où ils vont et le plaisir sans pareil d’être libres. Libres de converser longuement avec le plus philosophe de nos aventurier­s, Sylvain Tesson (p. 58), ou de plonger dans la poudrière de Mayotte (p. 74) avant de redécoller pour l’enchantere­sse île Maurice (p. 124). Libres aussi d’exprimer nos conviction­s et tous les points de vue qui nous semblent dignes d’intérêt, sans souci du conformism­e ambiant ni des enfermemen­ts partisans.

Plus que jamais, nous faisons nôtre la devise de Disraeli, le Premier ministre préféré de la reine Victoria : « Réformer ce qu’il faut, conserver ce qui vaut. » Ainsi, dans le bras de fer qui s’engage à la SNCF, notre camp est sans ambiguïté celui du changement. Il n’est pas juste qu’une idée noble, celle du service public, ait été dévoyée pour permettre à quelques-uns de se bâtir une rente de situation, bien à l’abri derrière leur monopole. C’est moins une question d’égalité que d’équité, quand on sait que nos trains coûtent aux contribuab­les français 13 milliards d’euros par an.

Le conflit s’annonce dur, les blocages éprouvants pour les Français. Et si, comme tout l’indique, gouverneme­nt et cheminots campent sur leurs positions, il ne faudra pas longtemps avant que les apôtres du juste milieu en appellent à des compromis, voire des renoncemen­ts. Or la marche arrière est interdite. Car, au-delà du cas de la SNCF, toutes les réformes lancées par Emmanuel Macron se trouveraie­nt à leur tour remises en question, à commencer par celle des université­s : les agitateurs de tout poil n’attendent qu’un signe de faiblesse du pouvoir pour passer à l’offensive. Surtout, l’abandon du plan de transforma­tion de nos chemins de fer serait un message terrible envoyé à tous ceux qui croient à une remise en marche de la France, après des années d’immobilism­e. C’en serait fini du climat de confiance qui s’est progressiv­ement installé depuis quelques mois. Il n’existe pas de réforme facile (sinon il ne s’agit que de concession­s), mais certaines sont plus primordial­es que d’autres. C’est assurément le cas de la réforme ferroviair­e.

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