DITES-NOUS TOUT
Françoise Hardy
Sa passion pour son art ne faiblit pas. Avec Personne d’autre (Parlophone/Warner Music), son séduisant 24e album studio, la chanteuse s’est entourée de brillants mélodistes comme La Grande Sophie et Yael Naim pour porter ses textes mélancoliques et inspirés. Elle y signe également une plaisante reprise de
Seras-tu là ? de Michel Berger. Pas de doute : Françoise Hardy est encore là, au rendez-vous… après cinquantesix ans d’une carrière exceptionnelle. Votre album en quelques mots ? Il vaudrait mieux quelques notes. Par quoi avez-vous été inspirée ? L’esprit des belles mélodies que l’on m’a envoyées. Le premier single du disque s’intitule « Le Large ». Où le prenez-vous ? Dans les livres de Richard Feynman, Trinh Xuan Thuan, Etienne Klein… Quels personnages historiques à votre dîner idéal ? Bouddha, Jésus et Mahomet. Les poèmes qui vous ont marquée ? La Nuit de mai d’Alfred de Musset :
« Les chants désespérés sont les chants les plus beaux / Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots. » Et Il n’y a pas d’amour heureux de Louis Aragon. Vos premiers chocs musicaux ?
La 7e de Beethoven, So Sad des Everly Brothers, Sleepwalk par les Shadows,
Travellin’Light par Cliff Richard… Qu’écoutez-vous ? Cigarettes After Sex, Oren Lavie, Juliette Armanet… Vos peintres favoris ?
La peinture chinoise me fait rêver. Une boisson qui vous rend meilleure ? Les vins rouges puissants et veloutés de Bordeaux et du Sud-Ouest. Une vue idéale ? Celle devant ma fenêtre, à Paris ou à Monticello. Un arôme aimé ?
L’eau de Cologne. Le défaut que vous pardonnez ? Celui pour lequel vous n’avez aucune indulgence ? Pardonner, ne pas pardonner… Mais pour qui me prenez-vous ? Bon, je n’aime pas trop qu’on me dise blanc quand on pense noir. Un mot sur le monde politique ? Toute ma compassion et mes voeux de réussite vont au gouvernement actuel. Un remords ?
Mes mauvaises réponses aux mauvaises questions. Votre dernier fou rire ?
Quand Jacques (Dutronc, ndlr) s’est affublé d’un couvre-chef en forme de poulet rôti qui remue les cuisses quand il l’actionne. Un rêve inassouvi ?
Vive les fantasmes, si indispensables à la vie en général, à l’inspiration en particulier ! Une passion inconnue ?
Si elle existe, elle est inconnue de moi aussi. Un programme de télévision ?
Les « 3 C » de France 5 : « C à dire », « C dans l’air », « C à vous ». Votre état d’esprit actuel ? Assez confus. Votre devise ?
Travailler sur le discernement car l’amour qui en est dépourvu n’est pas vrai.