FACE À FACE
Ceux que l’on surnomme les « Diables rouges », évoluant en National, perpétuent la tradition de la Coupe de France. Le 8 mai, au Stade de France, ils défieront l’ogre parisien et son bataillon de vedettes. Un univers les sépare…
540 MILLIONS D’EUROS
Deux cent vingt-deux millions d’euros ! C’est, rappelons-le, la somme dépensée par le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi pour s’offrir les services de Neymar l’été dernier. Soit cent fois le budget du club qu’affrontera Paris en finale de la Coupe de France. Autre comparaison surréaliste : en une demiheure, le Brésilien gagne environ un mois de salaire d’un joueur des Herbiers. En l’absence de la star blessée, les Vendéens retrouveront les autres vedettes achetées sous l’ère qatarie (Mbappé, Cavani, Verratti, Marquinhos…). Une équipe fantastique, au bilan néanmoins mitigé. Brillante en Coupe de France et en championnat – elle a repris à Monaco le titre perdu la saison passée –, elle a encore raté son objectif principal en s’inclinant en huitième de finale de la Ligue des champions. Un échec qui semble avoir scellé le sort de son entraîneur Unai Emery, qui serait remplacé par l’Allemand Thomas Tuchel. Avec Arsène Wenger dans un rôle de manager ? Avec Paris, rien n’est impossible.
2 MILLIONS D’EUROS
Une performance historique. En se qualifiant pour la finale de la Coupe de France, la ville des Herbiers, 16 000 âmes, est devenue la première cité vendéenne à atteindre ce niveau de la compétition. Une juste récompense pour ce club fondé en 1919, aujourd’hui présidé par Michel Landreau et évoluant en National (3e division). Auteurs d’un parcours impeccable – victoires contre Auxerre, Lens et l’autre Petit Poucet, le FC Chambly –, les joueurs entraînés par Stéphane Masala savent qu’ils pourront compter sur la ferveur de leurs supporters, si habitués à donner de la voix dans leur petit stade Massabielle (5 000 places). Mais c’est aussi toute une région qui sera derrière eux. Parmi les aficionados des Diables rouges : le chanteur Philippe Katerine, qui leur a composé un hymne, mais aussi leur voisin du Puy du Fou, Philippe de Villiers. Sur place, certains se plaisent à rêver, deux cent vingt-cinq ans après, d’une – pacifique – revanche des Vendéens sur Paris…