DITES-NOUS TOUT Aurélie Dupont
Je préférerais être un homme ! Juste pour voir.
Elle a été nommée il y a deux ans directrice de la danse à l’Opéra de Paris de Paris en remplacement de Benjamin Millepied. La publication récente d’un sondage inédit effectué auprès de la troupe de danseurs de l’institution révélant un certain malaise parmi eux n’a pas ébranlé sa détermination et elle prépare la saison 20182019 avec des têtes d’affiche comme Ohad Naharin ou Mats Ek. Elle sera le week-end du 4 au 6 mai la marraine de Tous à l’opéra, la manifestation qui, pour la douzième fois, ouvre gratuitement les portes des opéras de toute la France.
Quel cadeau aimez-vous offrir ? Du vin, un saint-véran si c’est un blanc et un saint-julien si c’est du rouge. Ou un bon whisky Lagavulin. Qui admirez-vous ? Ma grand-mère paternelle Simone. Elle m’a tout appris : la musique, la vie, l’amour, l’éducation. Une Parisienne qui aimait son mari. Votre héroïne préférée dans la fiction ? Wonder Woman, dont j’étais fan quand j’étais enfant. Votre dernier livre lu ?
La Vie devant soi, de Romain Gary. Facile à lire, très drôle. Votre premier émoi musical ?
Tears for Fears : Woman in Chains. Votre premier émoi de danse ? Cendrillon. L’air que vous sifflez sous la douche ? Je chantonne I Love Paris L’exposition que vous voudriez voir ?
Une rétrospective Francis Bacon, dont j’aime le côté décharné comme celui de Egon Schiele. Votre nanar préféré ?
La Folie des grandeurs avec Louis de Funès qui me rappelle les éclats de rire de mon père et que j’ai maintenant avec mes enfants. La scène de cinéma que vous pourriez regarder en boucle ? Un court-métrage du projet New
York. I Love You. Il y en a un avec Robin Wright ; c’est un chefd’oeuvre de 20 minutes. Quelle femme aimeriez-vous être ? Je préférerais être un homme ! Juste pour voir. Votre vue préférée ?
Celle de Paris qui se déploie depuis les toits de l’Opéra. J’ai la chance de pouvoir y monter ! Y a-t-il un comique qui vous fait rire ?
Camille Lellouche que je suis sur Instagram. Les cinq albums de musique que vous emporteriez pour un week-end à la campagne ? J’écoute beaucoup de jazz : il y aurait Chet Baker et Nina Simone. Mais aussi Massive Attack, Murray Head et tout Ravel ! Avez-vous une hygiène de vie ?
La même que quand j’étais danseuse. La personnalité avec qui vous n’aimeriez pas rester coincée dans un ascenseur en panne pendant deux heures ? Elle se reconnaîtra. L’hôtel dans lequel vous pourriez vivre ? Au Maroc : le Royal Mansour à Marrakech ! Sublime ! Parmi les modes actuelles, y en a-t-il une que vous trouvez particulièrement ridicule ? Les sandales en fourrure ou ces espèces de mocassins sans talon. Qu’y a-t-il dans votre penderie ? Pas grand-chose. Contrairement à ce que l’on pense, je manque de place. Donc, je donne ou je jette. A quoi pensez-vous pour vous endormir ? A mes prochaines vacances à Ibiza, dans la maison de mes amis. C’est ma cachette. De quoi abusez-vous ?
De câlins avec mes deux enfants de 7 et 10 ans. Qui aimeriez-vous rencontrer ?
La reine d’Angleterre. Le lieu où vous auriez aimé vous produire ? A l’Olympia, une scène mythique.
Comment vous y prenez-vous pour diluer la tristesse ? Je pleure. Je l’accepte. Propos recueillis par François Delétraz