DITES-NOUS TOUT Claire Chazal
Sur Radio Classique chaque samedi et sur France 5, où elle présente du lundi au vendredi « Entrée libre », l’ex-reine du JT de TF1 met à l’honneur les personnalités du monde culturel. A son tour de se livrer dans Puisque tout passe
(Grasset). La fuite du temps, ses relations avec le père de son fils, Patrick Poivre d’Arvor, son départ mouvementé de la Une, ses doutes, sa grande émotivité, ses combats pour la culture, ses rencontres : Claire Chazal multiplie les confidences et les anecdotes souvent inattendues au fil des pages. Un témoignage aussi émouvant qu’élégant sur sa vie personnelle et professionnelle. Pourquoi cette autobiographie ? J’éprouvais une fracture, je vivais une période où je ressentais beaucoup d’interrogations. Votre devise d’aujourd’hui ?
Tenir et ne pas mentir. Votre principal trait de caractère ?
J’ai de la volonté. Quelle personnalité vous a marquée sur un plateau ? Maurice Béjart, pour tout ce qu’il représente et pour sa façon de l’exprimer. Votre mentor dans le journalisme ?
Philippe Tesson ! Quels sont vos livres de chevet actuels ? Falaise des fous de Patrick Grainville, A l’aube de Philippe Djian et Donnemoi ta main pour traverser de Marion Ruggieri. Vos vers préférés ? « Le ciel est, par-dessus le toit/Si bleu, si calme/Un arbre, par-dessus le toit/ Berce sa palme » de Verlaine. Les dernières pièces que vous avez applaudies ? Tristesses d’Anne-Cécile Vandalem au Théâtre de l’Odéon, L’Eveil du printemps à la Comédie-Française… Votre film culte ?
Une journée particulière. Votre peintre favori ? Nicolas de Staël, pour sa peinture, bien sûr, mais aussi pour sa personnalité romanesque. A quelle autre période auriez-vous pu vivre ? A la fin du XIXe siècle, à l’époque de l’éclosion de l’impressionnisme et de tous ces peintres si audacieux. C’était pareillement une période foisonnante dans le domaine de la littérature ou sur le plan des inventions. Un personnage historique ? Clemenceau ! Un homme politique courageux, un journaliste et un ami des artistes. Mais je n’oublie pas Jeanne d’Arc. Un convive idéal pour un dîner ?
Patti Smith ! J’adore son écriture, sa musique, sa vie de bohème. Une boisson qui vous rend meilleure ? Le champagne. Des chefs-d’oeuvre qui vous tombent des mains ? Belle du Seigneur d’Albert Cohen ou
Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez. Qu’y a-t-il de droite en vous ?
Mon admiration pour Georges Pompidou. Il était intelligent, avait l’oeil pétillant, formait un couple exemplaire avec sa femme. Et de gauche ?
Mon amitié avec François Hollande. Dernier fou rire ? Un concentré des lapsus du Premier ministre m’a beaucoup amusée. Un rêve inassouvi ? J’aurais aimé être une grande danseuse. Vos tables préférées ?
Deux restaurants italiens de Paris : La Cantina, avenue de Ségur, et Al Dente, rue de Varenne. Une vue qui vous apaise ? Un champ d’oliviers dans le Luberon.
Avec qui aimeriez-vous rester bloquée dans un ascenseur ? Daniel Auteuil : c’est un ami et un acteur que j’admire. Il est différent des autres.
“Une conjonction d’événements et de bouleversements m’a conduite à rendre compte de mes émotions”