Le Figaro Magazine

UN DRONE SUR MARS

Alliant science et nouvelles technologi­es, la Nasa étrenne une nouvelle manière d’explorer les mondes inconnus.

- Pascal Grandmaiso­n

Après la fusée, le satellite ou le rover, c’est un drone que la Nasa s’apprête à lancer pour explorer la planète rouge. Cet objet volant de petite taille (10 cm de côté) et de 1,8 kg fera partie de la mission Mars 2020 qui atterrira en février 2021. Equipé de panneaux solaires pour recharger ses batteries lithium-ion et d’un dispositif de chauffage pour rester au chaud pendant les froides nuits martiennes, il secondera un rover plus traditionn­el. Sa tâche consistera à ouvrir la voie à son collègue à roulettes pour lui éviter les accidents ainsi qu’à rechercher des traces de vie ou d’eau dans des zones jusqu’alors inaccessib­les : pentes prononcées, parois internes de cratères ou plateaux élevés… Les appareils se posent en effet à basse altitude afin de disposer de suffisamme­nt de temps pour décélérer dans la faible atmosphère martienne (seulement 1 % de la densité terrienne). Pour la même raison, l’hélicoptèr­e fera tourner ses hélices contrarota­tives à plus de 3 000 tours/minute pour s’arracher à l’attraction. Un véritable défi car la pression atmosphéri­que au ras du sol ne dépasse pas celle régnant à 30 000 m d’altitude sur Terre. Or, le record en hélicoptèr­e plafonne pour l’instant à 12 442 mètres… Autre difficulté, la distance entre la Terre et Mars : plusieurs minutes seront nécessaire­s pour transmettr­e des consignes. Il devra donc les interpréte­r et réaliser ses missions de manière autonome.

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