FÊTE DES MÈRES : QUI S’AIME, SÈME

Pour fêter les mères, on peut toujours penser à faire composer un bouquet personnalisé : ça ne déçoit jamais. Les bobos en mode terreau préféreront offrir un terrarium, jardinet sous cloche à l’écosystème clos et autonome. Mais, plus original encore, est le papier fleuri. Il ne s’agit pas d’inviter l’auteur de vos jours à retapisser votre ancienne chambre d’enfants avec de somptueux rouleaux d’indiennes signées Sanderson ou Rubelli, mais de lui envoyer une carte sur laquelle un coeur ou un mot doux ont été ensemencés de graines de fleurs sauvages. Qui s’aime, sème. Plusieurs sites tels que Papierfleur et Growingpaper proposent ces planches florales ou aromatiques. Il suffit ensuite de déposer le papier dans un pot ou dans un jardin exposé à la lumière – la meilleure période en extérieur est de mi-mai à octobre –, de le recouvrir d’une couche de terre d’environ 2 centimètres et d’arroser. La nature fera le reste. Autre alternative pour les conquérants du bon plan : le microjardin d’intérieur imaginé par Cyril Guillemain, fondateur de Petite. nature. Ce passionné de jardinage urbain a créé un coussin en lin (photo), cultivé et tissé en France, doublé d’une toile étanche issue de l’économie circulaire, qui contient un substrat et des graines : capucine, pétunia, souci, giroflée de Mahon, rose d’Inde, persil, ciboulette ou basilic. Facile à glisser avant usage dans une enveloppe, cet « oreiller » est fabriqué à Paris par les salariés d’un établissement et service d’aide par le travail (Esat). « Un petit bout de verdure que l’on peut poser un peu partout, en appréciant de la voir naître et

grandir. » Cinq à six jours après les premiers soins, les fleurs naissantes écriront dans l’air une tendre déclaration dont la prose parfumée se lit à pleins poumons.