Le Figaro Magazine

Nous sommes le seul lieu de pouvoir non aligné Philippe Bas

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Il est peu de dire que le président de la commission des Lois du Sénat est déçu de l’attitude du président de la République. Au fond, les sénateurs étaient prêts à discuter avec Emmanuel Macron, notamment sur son projet de révision constituti­onnelle. Mais la rigidité de l’Elysée a braqué les sages de la Haute Assemblée. « Nous ne cherchons pas la bagarre, mais si on nous cherche, on nous trouve. Il faut se méfier des papys », prévient Philippe Bas. Le sénateur de la Manche estime que les chances de compromis ont reculé depuis que l’exécutif a introduit la limitation du droit d’amendement, le calendrier électoral modifié pour le Sénat et son éviction après l’échec de la commission mixte paritaire.

Pourtant, comme il aime à le rappeler, le Sénat est plutôt conciliant. « Sous les socialiste­s, nous avons voté 75 % des textes. » Et il ne manque pas de souligner également que pour la réforme ferroviair­e, le gouverneme­nt n’était pas mécontent de pouvoir s’appuyer sur les sénateurs. Malgré un petit déjeuner à Matignon avec Edouard Philippe, la tension entre le Sénat et l’exécutif ne semble pas diminuer. Mais il faut faire attention aux sénateurs bousculés. Ils ont plus d’un tour dans leur sac. Philippe Bas devrait ainsi demander, en réponse à la diminution du nombre de parlementa­ires, que le nombre de ministres dans un gouverneme­nt soit également restreint, entre 15 et 20, et inscrit dans la Constituti­on. Et le président de la commission va également faire monter la musique autour du référendum : « C’est formidable le peuple français qui s’exprime par oui ou par non. »

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