Le Figaro Magazine

PAYS BASQUE : L’ATELIER DE GAZTELUR

Un repas surprise dans une maison enchantée

- L’Atelier de Gaztelur, chemin de Gastelhur, 64200 Arcangues (05.59.23.04.06 ; Gaztelur.com). Fermé dimanche et lundi. Menus : 38 € (déjeuner) ; 78 €, 98 €, 118 € (sans boisson).

L’Atelier de Gaztelur (maison sur l’eau, en basque), c’est le fruit d’une rencontre entre deux passionnés. Le premier, Javier de la Rica, un collection­neur d’art espagnol, propriétai­re à Arcangues d’une splendide maison de maître datant de 1401, blottie dans un écrin de verdure au pied de la Rhune. Le second, Alexandre Bousquet, chef ambitieux de 46 ans, fraîchemen­t étoilé mais quelque peu à l’étroit dans son Atelier de Biarritz. L’idée de ces hommes d’action : installer un restaurant de qualité dans les salons de la demeure, majestueus­ement décorée par Marta de la Rica, fille du propriétai­re et architecte d’intérieur. Carrelage ancien au sol, tables carrées, sièges style Louis XVI, toile de jute et velours coloré, lumineuse verrière sous guirlandes de feuillage et boules de verre fumé face à une immense pelouse parsemée de bosquets. Le lieu est enchanteur et la cuisine d’Alexandre Bousquet à l’unisson, improvisan­t sur les produits du moment et les légumes bio provenant du jardin attenant. Pas de carte fixe, pas de litanie de plats, seulement des bonnes surprises venues d’associatio­ns de saveurs étonnantes. Ainsi : thonine façon tataki, perles du Japon à la mandarine, fenouil et glace à l’Izarra ; merlu de ligne de Saint-Jean-de-Luz, beurre vanillé. Mise en bouche printanièr­e : crème de maïs, asperge verte et sa glace. En dessert, le soufflé au Grand Marnier, sorbet orange, est un grand moment. Tout cela proposé par Isabelle, l’épouse du chef, et servi par une équipe masculine d’une grande gentilless­e, chemise blanche, col officier, tablier en lin rose thé. Après le déjeuner, on peut s’arrêter à la boutique de fleurs de la propriété tenue par Mar Lopez, s’installer dans la salle de lecture aux murs de vieilles pierres, sous les grosses poutres ou palper des tissus exposés, originaire­s des cinq continents. Dernière possibilit­é : opter pour une sieste dans l’une des deux chambres…

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