Le Figaro Magazine

CONTRE LES ONDÉES PASSAGÈRES

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Ce manteau porte tant de noms qu’il est difficile de croire qu’il s’agit toujours de la même forme. En France, nous l’appelons imperméabl­e ou gabardine. Les Anglais disent raincoat ou mac (k) : diminutif de mackintosh, avec parfois, c’est une curiosité, un k. Le nom provient de Charles Macintosh (1766-1843) qui inventa un procédé unique pour rendre étanches les étoffes. Les gentlemen du XIXe siècle ont ainsi pu apprécier le plaisir de porter des manteaux moins lourds. Il était nécessaire auparavant de recourir à des draps très denses et épais pour empêcher l’eau de passer, où à des matières huileuses peu agréables. Charles Macintosh a découvert le moyen de rendre le caoutchouc soluble pour qu’il imprègne le drap de coton sans laisser d’odeur ou une surface collante. Souvent beige, sable ou mastic, il n’est pas rare de trouver de beaux modèles en bleu marine, souvent appréciés par les compagnies aériennes. Le cousin germain du

raincoat est le trenchcoat, croisé et plus complexe. Avec ses boutons cachés disposés en ligne droite, son col chevalière très enveloppan­t contre les alizés et ses larges poches ventrales inclinées, l’imperméabl­e est l’allié incontourn­able de la mi-saison. S’il est parfois doublé de laine, il reste la plupart du temps plutôt léger, principale­ment coupe-vent, et une protection idéale contre les ondées passagères. Certains modèles sont complèteme­nt réversible­s, une face coton et une face laine, souvent un prince-degalles. Sa forme plutôt conique est dans le plus pur style britanniqu­e. Un parapluie roulé complétera la mise. Enfin, les manches peuvent être montées ou raglan. Cette dernière variante est souvent plus ample et old school, alors que la première est dans l’air du temps, surtout si le vêtement est assez court, genre trois-quarts.

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