PEUT-ON NÉGOCIER LES FRAIS D’ENTRÉE DE SON ASSURANCE-VIE ?
Selon le comparateur Meilleurplacement.com, les frais d’entrée se sont élevés à 3,3 % en moyenne l’an dernier. Trop peu d’épargnants savent qu’il est possible de les faire baisser.
Les fonds euros des contrats d’assurance-vie rapportent de moins en moins… et les frais pèsent de plus en plus lourd ! Selon le comparateur Meilleurplacement.com, qui a passé en revue les 100 contrats qui ont le plus collecté en 2017, les frais d’entrée s’élèvent en moyenne à 3,3 % des capitaux versés. Tous les contrats ne se valent pas. Les assureurs imposent des frais supérieurs à 4 %, les banques facturent 3,43 % en moyenne, les mutuelles et les associations, 2,09 %, et les banques en ligne, 0,6 % (beaucoup n’en prévoient pas du tout). Les fonds euros n’ont pourtant rapporté que 1,8 % l’année dernière et ne devraient faire guère mieux cette année.
Dans ce contexte, retrouver la valeur de son capital peut prendre plusieurs années. Il est possible de faire mieux en négociant ces frais. « La grande majorité des souscripteurs
ne négocient pas. Pourtant, les clients que les banques
jugent prometteurs peuvent obtenir une remise », explique Maxime Chipoy, directeur du comparateur. A l’Afer, où les frais de versement sont de 2 % pour le fonds garanti, il est, par exemple, possible de les faire baisser jusqu’à 0,16 %. Pour être en position de force, mieux vaut verser une somme importante, posséder d’autres produits financiers ou prévoir des versements réguliers. « Il est en général possible d’obtenir une remise à partir de 50 000 € versés en une fois. Mais ce seuil peut être plus bas pour ceux qui
sont prêts à investir dans la durée », estime David Charlet, président de l’Association des conseillers financiers. Maxime Chipoy recommande de tenter la négociation à partir de 15 000 €. Par ailleurs, réinvestir un capital-décès au même endroit permet souvent de s’exonérer totalement de frais d’entrée.