CHARLES PÉPIN, LE CHOIX DE LA CONFIANCE EN SOI
Ses livres de philosophie pour tous sont des best-sellers. Il en donne volontiers les clés pour aider autrui.
Aussitôt paru, son nouvel ouvrage est devenu un best-seller. Cela fait d’ailleurs plusieurs années qu’il les enchaîne. Quand la beauté nous sauve, Les Vertus de l’échec, ou encore cette
Confiance en soi, une philosophie : tous ces titres ont atteint peu ou prou les 100 000 exemplaires. En vérité, personne ne l’a vu venir. On croyait Charles Pépin romancier – ce qu’il est –, mais il est aussi, et peut-être d’abord, philosophe. Sans jamais s’en vanter parce qu’il a le bon goût d’être modeste, il travaille en silence ses classiques, d’Aristote à Platon, de Marc Aurèle à Alain, de Kant à Bergson, et de Nietzsche à Lacan. Et cela a fini par payer ! Professeur de philosophie depuis quinze ans dans les maisons de la Légion d’honneur, animateur des Lundis philo à l’Odéon depuis plusieurs années, il donne aussi des conférences de philosophie pour les blessés de la vie – auxquelles ne sont acceptés que les SDF. LA CONFIANCE EN SOI, UNE PHILOSOPHIE, de Charles Pépin. Allary éditions, 224 p., 18,90 €. Modeste, donc, mais fier et conscient des singularités de son champ d’action et de ses domaines de réflexion, Charles Pépin ne se compare pas aux philosophes qui accaparent l’espace médiatique. Ce qu’il souhaite, lui, c’est permettre à ses lecteurs et auditeurs d’accéder à « une philosophie de la combativité joyeuse, tout en acceptant la partie sombre d’eux-mêmes ainsi que la part douloureuse de l’existence ». « J’essaie, poursuit-il, de donner les clés pour se développer grâce à la philosophie. » Pour y parvenir, Pépin travaille ses phrases jusqu’à les rendre d’une simplicité extrême. Il n’y a, dans ce désir de vulgarisation, rien de vulgaire : c’est au contraire une politesse envers le lecteur. Boileau le disait déjà : ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Le nouveau livre de Pépin propose une discipline pour tous les âges. On y apprend à valoriser son expérience dans un monde où règne le jeunisme. Et à ne pas douter de sa jeunesse pour oser regarder la vie bien en face.
La phrase du livre à retenir (p. 122) “Une philosophie de la confiance, c’est rappeler le premier principe de la sagesse stoïcienne : tout ne dépend pas de nous”