Le Figaro Magazine

À PARIS, LES BEAUX APPARTEMEN­TS FAMILIAUX SE VENDENT EN MOINS D’UN MOIS

Les stocks de logements haut de gamme disposant de 3 ou 4 chambres sur moins de 150 m² n’ont jamais été aussi bas. Ils se vendent très vite et quasiment sans négociatio­n.

- J.-B. L.

Jamais encore les appartemen­ts familiaux de luxe de la capitale ne s’étaient vendus en si grand nombre et si vite. Chez Féau, l’accélérati­on des ventes a été telle que la valeur du stock a fondu de 50 % entre fin mars 2013 et fin mars 2018. Ce sont les appartemen­ts avec 3 voire 4 chambres sur moins de 150 m² qui ont été les plus recherchés au premier semestre 2018. En un an, les délais ont quasiment été divisés par trois pour atteindre 35 jours pour un 4 pièces et 23 jours pour un 5 pièces. Le réseau note qu’il n’est plus rare d’obtenir une ou plusieurs offres au prix dans les

jours qui suivent la mise en vente, quand il n’y a pas surenchère. Des performanc­es dues en partie à une image plus favorable de la France et à un retour des étrangers et des non-résidents, lié ou non au Brexit. « Nous ne considéron­s pas qu’il y a une surchauffe, souligne cependant CharlesMar­ie Jottras, président de Féau, nous préférons parler d’animation ou de

dynamisme du marché. » Les prix au mètre carré des ventes supérieure­s à un million d’euros ont connu une progressio­n plus sage que la moyenne parisienne : +3,7 % dans le réseau pour les biens compris entre 1 et 2 millions et +1,1 % pour ceux entre 2 et 4 millions, alors que l’ensemble de la capitale bondissait de 7,7 % sur cette même période selon les notaires. Un marché en pleine santé qui ne devrait pas souffrir de la mise en place de l’IFI selon Charles-Marie Jottras.

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