BLANC BOLET ET BOLET BLANC Valerio Varesi
Pour le Commissaire Soneri, cette semaine de congé dans son village natal des Apennins, loin des brumes de Parme, a comme un petit côté de retour aux sources. Et à l’auberge de l’Ecureuil où il est descendu, l’odeur parfumée des tortellinis fourrés aux châtaignes à la sauce aux cèpes réveille chez lui de vieux souvenirs d’enfance. C’est l’automne et le flic parmesan compte bien décompresser en ramassant des champignons sur les pentes boisées de la montagne qui surplombe la ville. Mais la disparition du patron de l’entreprise de charcuterie Rodolfi, qui fait la pluie et le beau temps sur Montelupo, puis de son fils Paride, l’obligent malgré lui à fourrer son nez dans une histoire aussi sordide que compliquée, qui met vite le village en émoi et laisse sourdre de vieux secrets… Livre après livre, Valerio Varesi est en train de se faire une place de choix dans le coeur des amateurs de romans noirs. Et cette nouvelle enquête du commissaire Soneri ne risque pas de les décevoir. Le Maigret transalpin apparaît en effet au sommet de sa forme et de sa sagacité face à un mystère qu’il résume avec son sens gourmand de l’image : « Il y a une grande ébullition, mais je ne sais pas si les gnocchis remontent à la surface. »
Une belle définition du polar. Les Ombres de Montelupo, Agullo, 320 p., 21,50 €. Traduit de l’italien par Sarah Amrani.