ENVIES et la tendance de Laurence Haloche
Grâce à leur moteur miniaturisé, ces bijoux d’ingéniosité sont les nouveaux maîtres de la mobilité urbaine.
On les voit fleurir au printemps dans les rues des grandes villes. Taillées pour le bitume des routes comme pour celui des trottoirs, les trottinettes électriques avalent les kilomètres avec aisance avant de se replier pour se ranger dans un placard, un coffre de voiture ou être tenues à la main dans les transports. En moyenne, elles permettent de se déplacer trois fois plus vite qu’à pied. Ces montures d’un nouveau genre s’apprivoisent en quelques secondes. On accélère, on freine, on tourne le guidon… C’est tout ! Compactes et légères (entre 8 et 14 kg), elles s’avèrent idéales dans un rayon de 0 à 6 km. Pour aller plus loin, on privilégiera un vélo à assistance électrique, plus confortable. Rester debout en équilibre pendant une longue période peut s’avérer exténuant. Certains modèles proposent désormais des selles. Si cette option améliore nettement le confort et la stabilité, elle les rapproche de la catégorie des scooters. Dotées de mini-roues, les trottinettes sont sensibles aux accrocs de la route. Pour de longues distances, on choisira des roues de diamètre minimum de 20 cm. Pour un trajet journalier supérieur à 10 km, on optera pour une batterie plus importante (6 Ampères par heure) mais l’on perdra en poids et en temps de chargement ce que l’on gagnera en autonomie. Les modèles disposant d’un moindre rayon d’action (10 km) se rechargent en une petite heure sur une simple prise de courant. Un atout à ne pas négliger.
Les produits du suisse Micro, fabricant historique, se détachent du lot par leur légèreté et leur qualité de fabrication. E-Road se distingue par des créations au look ravageur, évoquant avec humour les grosses cylindrées de Harley Davidson. Quant au Français Archos, son nouveau bolide intégrant le système Android et le réseau 3G dans le compteur, séduira les hyperconnectés (Citee Connect disponible en septembre). Par souci de sécurité, tous ces produits restent techniquement bridés à 25 ou 30 km/h (il est fortement déconseillé de les débrider car leurs roues et leurs freins ne sont pas dimensionnés pour des vitesses supérieures). Ils proposent également un mode piéton pour plafonner à 6 km/h sur les trottoirs. Sachez que l’on peut théoriquement faire ce que l’on veut sur la chaussée sans risquer de contravention (dans le respect du code de la route) car il n’existe aucune réglementation pour ce type de véhicule. « Elle pourrait être mise en place avant la fin de l’année, précise Grégoire Hénin, PDG de Micro Mobility
France. Selon les premiers éléments, elle autoriserait les trottinettes électriques (ainsi que les skate-boards ou les mono-roues) à rouler jusqu’à 6 km/h sur les trottoirs et à 25 km/h sur les pistes cyclables et les zones limitées à 30 km/h. » Les routes principales leur resteraient donc interdites et les selles seraient prohibées. Pour l’heure, tout reste possible.