INFATIGABLE TOM CRUISE
A 56 ans, l’acteur américain assure encore lui-même la plupart de ses cascades. Une particularité qui renforce son aura et donne à ses films d’action un rythme d’autant plus haletant. Dans « Mission impossible. Fallout », sixième volet de la saga dont i
Avec six épisodes au compteur, il aurait été facile de parier sur l’essoufflement de la franchise Mission impossible, adaptation de la série du même nom amorcée en 1996 par Brian De Palma. Il n’en est rien. Du vétéran hongkongais John Woo au jeune talent J. J. Abrams, du génial Brad Bird jusqu’à l’audacieux Christopher McQuarrie (aux commandes des deux derniers volets), les réalisateurs de talents s’y sont succédé avec brio. Mais c’est bel et bien Tom Cruise qui demeure l’unique et indispensable pierre angulaire de ces films aux scènes d’action tonitruantes et aux cascades invraisemblables. A 56 ans, le comédien qui a su construire sa carrière en collaborant avec les plus grands (Coppola, Ridley et Tony Scott, Scorsese, Paul Thomas Anderson, Ron Howard, Sydney Pollack, Stanley Kubrick, Steven Spielberg, Michael Mann…) semble être épargné par les ravages du temps. On lui retrouve le même sourire insolent que dans Top Gun (1986), la même fougue que dans Des hommes d’honneur (1992), la même justesse que dans Minority Report (2002), la même intensité que dans Collateral (2004) et cette incroyable forme physique présente dans tous ses films où il irradie l’écran, s’efforçant de réaliser lui-même le plus de cascades possible. Dans ce dernier Mission impossible. Fallout, l’acteur s’est ainsi entraîné plusieurs semaines pour effectuer un saut « HALO » (High Altitude, Low Opening) – un exercice de coutume réservé aux forces spéciales et aux professionnels de la chute. Le résultat ? Une séquence d’un réalisme effrayant, au coeur d’un film au rythme effréné où la virtuosité du héros se confond au magnétisme inégalé de son interprète. Jusqu’à se demander qui, de Ethan Hunt ou de Tom Cruise, est l’interprète de l’autre.