Le Figaro Magazine

BESSON ET LUMIÈRE

- LES PASSE-TEMPS D’ÉRIC NEUHOFF

Les jeux sont faits. Le Goncourt ira cette année à Philippe Besson. Il ne peut pas en être autrement. Emmanuel Macron, qui n’en fait qu’à sa tête, n’a qu’à téléphoner aux jurés de chez Drouant. Sa présidence semble n’avoir plus qu’un but : faire endosser à l’auteur d’Arrête avec tes mensonges les habits de Romain Gary. Besson, le petit Besson. Déjà, il vient d’être nommé consul de France à Los Angeles. L’endroit appartient à l’Histoire. C’est là que Gary a rencontré Jean Seberg. Au Quai d’Orsay, des âmes chatouille­uses se sont émues. Le fait du prince a du mal à passer. Et puis Gary, hein, est-ce que c’était si bon que ça ? Certes, il admirait de Gaulle, mais il n’avait même pas été capable d’accompagne­r le Général dans une de ses campagnes électorale­s ni de lui consacrer une hagiograph­ie. En fouillant dans ses oeuvres complètes, on trouverait sûrement un livre de Besson à la gloire de sa mère. A chacun sa Promesse de l’aube. Il faut absolument que Besson ait le Goncourt. Si, si, au moins un. Après, il prendra un pseudonyme, jouera son Ajar. Ou alors son homonyme Patrick prendra la plume. Ça sera toujours ça de gagné. Philippe Besson, consul de France à Los Angeles. Quelle carte de visite ! Quant à Alexandre Benalla, il dirigera la villa Médicis. Cela fera des jaloux et la résidence sera bien gardée. Comment disait-il, déjà ?

Ah oui : arrête avec tes mensonges.

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