LE PETIT ÉCRAN ET LA DOULOUREUSE

On en a peu parlé tant il est vrai que ce que dit la ministre de la Culture n’intéresse pas grand monde… Cette spécialiste de l’architecture d’intérieur a pourtant – parfois – des idées qui sortent du périmètre de Bricorama. Cette fois-ci, après une puissante et sans doute épuisante séance de réflexion, elle a pensé à quelque chose, quelque chose qu’elle aimerait soumettre, car entre deux mezzanines, il faut bien s’occuper au ministère de la Culture. Elle aimerait que la redevance télévision soit « déconnectée de la détention d’un téléviseur ». L’idée est originale. On pourrait la développer pour aller plus loin et, par exemple, payer une assurance pour une voiture qu’on n’a pas, verser un loyer pour un appartement imaginaire, prendre une assurance-vie juste avant de mourir. Cette taxe est déjà, dans son fonctionnement actuel, assez fantaisiste : qui veut sérieusement payer 137 € pour voir Nagui se dandiner en baskets fluo tandis que des candidats massacrent des chansons déjà atroces accompagnés de musiciens déguisés en vers luisants ? Qui veut payer pour voir un nain courir dans le fort Boyard ? Et Michel Drucker qui truste le dimanche depuis le XIXe siècle ? Et Christine Angot, encore plus mauvaise que dans ses livres, éructant entre trois gloussements baveux de Laurent Ruquier ? Vous ne regardez jamais les chaînes du « service public » mais vous n’utilisez votre téléviseur que pour visionner des films en VOD et des séries HBO ou Netflix ? Vous devez payer.

Vous n’avez pas de télé du tout ? Vous allez payer. Le principe du progrès, c’est qu’on ne l’arrête pas.