Le Figaro Magazine

BRÉSIL, L’OFFENSIVE DES ÉVANGÉLIQU­ES

- De nos envoyés spéciaux au Brésil Jean-Marc Gonin (texte) et Eric Garault (photos)

Reportage

Au sein de la plus grande nation catholique au monde, les Eglises évangéliqu­es ont pris une place considérab­le en quelques années. Selon les sources, elles pèsent entre un quart et un tiers de la population brésilienn­e. Et leurs leaders comptent profiter des élections du 7 octobre pour gagner en influence politique.

L’habit ne fait pas le moine. Mais, au Brésil, le costume fait le pasteur. Il est 22 heures quand André Assis quitte l’avenue Brasil pour s’enfoncer dans la rue Teixeira Ribeiro, qui mène au coeur de la favela Nova Holanda. Il n’est vraiment pas couleur locale. Complet gris, chemise bleu nuit, cravate rayée argent : on ne voit que lui au milieu des hommes en débardeur et des femmes en short et tongs sur cette chaussée encombrée de déchets. Pourtant, il passe la « sentinelle » – un gangster assis sur une chaise blanche en plastique, un fusil d’assaut posé en travers des genoux – sans encombre. Flanqué de son auxiliaire Fabian, vêtu lui aussi d’un complet et d’une cravate, le religieux parcourt l’artère commercial­e où magasins et étals de misère sont en train de fermer. Seules les bocas avec leurs sacs pleins de sachets de cocaïne, leurs caissettes remplies de cailloux de crack à côté de celles contenant des fleurs de cannabis restent ouvertes. Nombreux le saluent affectueus­ement d’un « Hola Pastor ! » dès qu’ils l’aperçoiven­t. S’il arpente la nuit les rues des favelas les plus meurtrière­s de Rio, c’est que le pasteur Assis est en mission évangéliqu­e. Il va à la fois à la rencontre des gangsters qui écument ces banlieues malfamées et des drogués qui y vivent. En improvisan­t des prières en pleine rue pour ceux qui veulent se tourner vers « O Senhor », il tente de ramener les uns et les autres dans le droit chemin. Et en proposant aux seconds de faire un séjour de désintoxic­ation dans le « Centre de récupérati­on Revivre avec le Christ » qu’il a ouvert dans la région de Rio de Janeiro, il veut contribuer à la lutte contre la toxicomani­e. Le travail du pasteur Assis illustre un des vecteurs les plus efficaces de la fulgurante pénétratio­n des Eglises évangéliqu­es au Brésil. Ces congrégati­ons neopentecô­tistes – la sociologue Christina Vital, spécialist­e des évangéliqu­es brésiliens en compte environ 1 300 – qui rassemblen­t aujourd’hui un peu moins du tiers des 210 millions de Brésiliens (ils n’étaient que 6 % en 1980) sont notamment en plein essor dans les périphérie­s pauvres des grandes villes. Leurs temples y poussent comme des champignon­s – un par jour ces dix dernières années – et ne désempliss­ent pas. Et face à ces ouailles en demande de foi, les pasteurs entendent montrer qu’ils s’occupent des brebis égarées : criminels et drogués. Pour ces habitants victimes du chômage de masse et de l’insécurité galopante des favelas – à Rio comme à São Paulo, les fusillades quotidienn­es provoquent non seulement morts et blessés chez les malfrats, mais aussi d’innombrabl­es victimes innocentes touchées par des balles perdues –, ces religieux semblent les seuls à se pencher sur leur sort. La police ne met plus les pieds dans ces rues livrées au trafic de drogue, pas plus que les services sociaux. Les associatio­ns d’habitants, quant à elles, sont dominées par les évangéliqu­es, ce qui étend encore l’influence de ces cultes.

MIRACLES SUR SCÈNE

Dans ce vaste pays sud-américain où le catholicis­me fut religion d’Etat sous l’Empire portugais, les néopentecô­tistes sont apparus voilà un peu plus d’un siècle. Introduits par des missionnai­res étrangers, ils ont d’abord pris pied dans le nord du pays avant de faire tache d’huile. Ce protestant­isme new-look n’avait rien à voir avec les Eglises réformées arrivées bien avant lui comme les luthériens et calviniste­s venus de Suisse, d’Allemagne ou de Scandinavi­e. Il connut par la suite diverses phases de développem­ent, mais la plus déterminan­te est survenue dans les années 1970. C’est l’époque de l’exode rural et de l’explosion des population­s urbaines installées à la hâte dans des favelas. Déracinées, pauvres, vivant souvent d’expédients, elles ont trouvé dans ces Eglises une forme de religion différente.

L’Assemblée de Dieu, Eglise néopentecô­tiste déjà bien implantée et considérée comme la plus puissante aujourd’hui, a alors ouvert des temples dans ces nouvelles banlieues. Mais c’est aussi l’époque où naît l’Eglise universell­e du royaume de Dieu (1977), fondée par un ancien fonctionna­ire de l’Institut de statistiqu­es Edir Macedo et qui va connaître un essor rapide. A « l’Universal », on n’a peur de rien : on guérit sur scène par imposition des mains, on fait descendre le Saint-Esprit sur les fidèles pendant l’office et, dans cette ambiance de miracle permanent, on pratique sans vergogne le culte de l’argent. « L’évêque » Edir Macedo a développé la théologie de la prospérité – reprise à des degrés divers par d’autres congrégati­ons – qui postule que le fidèle doit être heureux, en bonne santé et les poches pleines. S’il n’a pas d’argent, c’est de sa faute. Et les pasteurs – pas seulement ceux de l’Universell­e – ne cessent d’appeler aux dons durant l’office. Dans les allées, les employés de l’Eglise vont et viennent pour distribuer des enveloppes où glisser ses billets, tandis que d’autres déambulent terminaux à la main pour y insérer les cartes de crédit. Sans oublier les écrans géants où apparaisse­nt les numéros de comptes en banque. Le message est sans ambiguïté : donnez et Jésus vous le rendra au centuple. La plupart des

Dans les périphérie­s des grandes villes, les évangéliqu­es sont en plein essor. Leurs temples poussent comme des champignon­s.

Ils en ont ouvert un par jour ces dix dernières années

évangéliqu­es appliquent d’ailleurs la règle de la dizima : ils versent 10 % de leurs revenus à leur Eglise quelle que soit leur fortune.

Cette manne se retrouve dans l’architectu­re de temples plus spectacula­ires les uns que les autres. L’Universell­e, encore elle, les dépasse tous dans la démesure. A São Paulo, dans le quartier de Brás, pour abriter son siège mondial, elle a édifié le temple de Salomon ouvert en 2014, un monstre de 126 mètres de long, 104 mètres de large et 55 mètres de haut (70 000 m2 sur huit étages) d’une capacité de 10 000 personnes. A Rio, elle avait auparavant construit la « cathédrale de la Foi » dans le quartier Del Castilho (45 000 m2, 12 000 places assises) flanquée d’une annexe toute ronde où l’on peut voir une maquette de la Jérusalem du temps du Christ aussi vaste qu’un terrain de football. A l’exemple des mega-churches des Etats-Unis, les Eglises évangéliqu­es de toutes obédiences tiennent à ouvrir des temples ultramoder­nes, climatisés et dotés d’équipement­s dernier cri pour le son et l’image. La dimension du spectacle est telle qu’il faut offrir aux fidèles un show musical parfait retransmis sur des écrans géants comme un concert de rock.

267 BAPTÊMES À LA FOIS

Dans le quartier de Penha, à la périphérie nord de Rio, l’Assemblée de Dieu Victoire dans le Christ (Advec) a établi son siège dans une église tout aussi luxueuse. Son dirigeant, le pasteur Silas Malafaia, est une des stars évangéliqu­es du Brésil. Ses livres, ses DVD et ses enregistre­ments se vendent comme des petits pains, à la boutique ouverte au sein du lieu de culte ou sur

Comme aux EtatsUnis, les Eglises évangéliqu­es ouvrent des temples ultramoder­nes, climatisés et dotés d’équipement­s dernier cri

commande par internet. Il est aussi l’un des télévangél­istes les plus suivis. Ce dimanche-là, le leader n’est pas à Rio. Il se trouve au Portugal où il vient d’établir un nouveau temple. Le pasteur Odilton Angelo, vice-président de l’Advec, officie à sa place. Il est 9 heures du matin. Les 6 000 sièges sont pratiqueme­nt tous pris et la salle est en fête. Face au podium, les premiers rangs sont occupés par 267 fidèles vêtus de vareuses blanches, adultes et grands adolescent­s. Dans quelques instants, ils seront baptisés.

Ici, les fonts baptismaux n’ont rien à voir avec ceux d’une église catholique. Dans une sorte d’imitation du Christ plongé dans le Jourdain, les baptisés vont passer l’un après l’autre, les femmes d’abord puis les hommes, dans un bassin installé derrière l’autel pour y être totalement immergés. Après les prières et le prêche du pasteur Odilton (et l’intermède dédié aux dons !), le sacrement peut commencer. Dans une ambiance musicale pleine de rythme et sous les vivats et les applaudiss­e-

ments de l’assemblée où se pressent parents et amis, les baptisés montent sur le podium avant de descendre quelques marches vers la piscine où attendent cinq pasteurs vêtus de vareuses bleu ciel qui les basculent dans l’eau. La scène est retransmis­e sur les écrans géants. A leur sortie, des assistants étalent des serviettes­éponges sous leurs pas et les conduisent vers un vestiaire où ils pourront se sécher et se changer. Assise au quatrième rang, Mary attend son tour. Elle a 52 ans et tient un institut de beauté dans une banlieue de Rio. Mary était catholique mais elle a décidé, voilà quatre ans, d’embrasser la foi évangéliqu­e. « Ce n’était pas facile, dit-elle. Ma famille était très catholique. » Mary explique qu’elle a trouvé une aide spirituell­e à l’Assemblée de Dieu où elle se rend deux fois par semaine. « Les pasteurs expliquent plus clairement les enseigneme­nts de la Bible », souligne-t-elle. L’esthéticie­nne avoue qu’elle a trouvé une communauté solidaire qui l’aide. Et des pasteurs qui font davantage qu’un prêtre catholique. « Ici, on me donne des conseils pour gérer mon commerce, raconte Mary : comment mieux recevoir mes clientes, m’inspirer de mes concurrent­s dans ma gestion, dans quel domaine investir. » Une assistance qui dépasse les missions traditionn­elles d’un lieu de culte. Sans compter les avantages qu’elle tire de la fréquentat­ion de l’Advec. « Notre Eglise fonctionne aussi comme un vaste réseau d’entraide, explique Sóstenes Cavalcante, pasteur de l’Advec et député de Rio au Parlement fédéral. Nous cherchons des solutions pour le fidèle : un médecin s’il est malade, un banquier s’il a besoin d’un prêt, un enseignant s’il rencontre des problèmes avec l’éducation de ses enfants… » Dans le Brésil des pauvres et des classes moyennes relégués en périphérie, les évangéliqu­es ne propagent pas seulement leur foi, rôle déjà essentiel dans ce pays très pieux, ils remplissen­t une fonction que plus personne n’assume dans ces zones délaissées.

Forts de leur succès pastoral, les évangéliqu­es entendent le traduire sur la scène politique en lançant leurs candidats dans les élections au Parlement

CROISADE ÉLECTORALE

Complément de leur mission d’évangélisa­tion – les pasteurs détestent le mot prosélytis­me –, les Eglises évangéliqu­es se sont tournées vers la politique. Leur influence grandissan­te et les puissants réseaux de télévision et de radio qu’elles possèdent leur garantisse­nt une large audience. Les évangéliqu­es ont déjà conquis Rio de Janeiro en 2016. Son maire Marcelo Crivella, neveu d’Edir Macedo, est évangéliqu­e. Actuelleme­nt en campagne pour retrouver son siège de député fédéral, Sóstenes Cavalcante ne cache pas qu’il a la tâche plus facile que ses rivaux. « Je dépense cent fois moins qu’eux, dit-il. Je suis pasteur évangéliqu­e et je travaille avec Silas Malafaia. Les gens savent pour qui et pour quoi ils votent. » Bien que disséminés dans plusieurs partis politiques, les députés et sénateurs évangéliqu­es (respective­ment 87 députés sur 513 et 3 sénateurs sur 81 dans le Parlement sortant) font cause commune quand il en va de leurs valeurs et de leurs intérêts. Qu’il s’agisse d’avortement, de politique de la famille, d’éducation sexuelle ou

du mariage gay, les évangéliqu­es votent en bloc contre toute législatio­n contraire à leur doctrine. Sóstenes Cavalcante explique néanmoins que son arrivée en politique a été causée par d’autres motifs : « Quand le gouverneme­nt de Lula (l’ex-Président aujourd’hui incarcéré pour corruption, ndlr) a voulu nous attaquer sur les finances des Eglises, nous avons décidé de réagir et d’entrer au Parlement. »

EXTRÊME DROITE

Les évangéliqu­es constituen­t aujourd’hui une force politique incontourn­able. Et ils le savent. Ils comptent profiter des élections législativ­es du 7 octobre pour renforcer leur présence dans les deux chambres au point de dépasser la centaine de députés et de multiplier leur nombre de sénateurs. En revanche, pour la présidenti­elle dont le premier tour se tiendra le même jour et le second le 28 octobre, leur démarche est moins lisible. D’après les sondages, 34 % des évangéliqu­es favorisent le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, soit 6 points de plus que les enquêtes d’opinion portant sur l’ensemble du corps électoral. Néanmoins, on compte autant d’électeurs évangéliqu­es qui se déclarent pour les trois principaux candidats de gauche : 17 % pour Fernando Haddad, poulain de Lula, 10 % pour Ciro Gomes, centre gauche, et 7 % pour Marina Silva, écologiste. Il faut dire que les prises de position de Bolsonaro, hostile aux femmes, résolument homophobe et admiratif de la dictature militaire qui gouverna le Brésil, n’ont rien de consensuel­les. Un candidat moins extrémiste aurait sans doute recueilli davantage d’opinions favorables chez les évangéliqu­es qui se déclarent à droite pour 85 % d’entre eux. Reste que Jair Bolsonaro, autrefois fervent catholique, est passé aux évangéliqu­es. Il s’est fait baptiser dans le Jourdain par le pasteur Everaldo Dias Pereira, aujourd’hui candidat à un siège de sénateur de Rio. « Bolsonaro ne joue pas trop ouvertemen­t la carte évangéliqu­e, avertit Christina Vital. Il ne veut pas s’aliéner l’électorat catholique ultraconse­rvateur qui pourrait se détourner de lui s’il l’affichait de manière ostentatoi­re. »

« C’est préoccupan­t. » Quand il reçoit Le Figaro Magazine à l’Université pontifical­e de São Paulo, Mgr Odilo Scherer, cardinal-archevêque du principal diocèse brésilien, ne cache pas son inquiétude face à la montée

85 % se déclarent de droite. Pourtant, bien que soutenu par des leaders de leurs Eglises, Bolsonaro n’attire que 34 % de leurs intentions de vote

des évangéliqu­es. Cette voix prépondéra­nte de l’Eglise sud-américaine – il était l’un des favoris à la succession de Benoît XVI – ne mâche pas ses mots. « Les évangéliqu­es ont un projet, dit-il : attaquer le catholicis­me et faire du Brésil une terre protestant­e. » Ce pays, pourtant considéré comme la plus grande nation catholique au monde, court-il vraiment ce risque ? L’archevêque de São Paulo déplore la faiblesse du clergé catholique pour expliquer la déferlante des néopentecô­tistes. « Nous n‘avons pas assez de religieux, révèle Mgr Scherer. Au Brésil, on compte un prêtre pour 20 pasteurs. » Un déficit qu’il attribue au manque de formation. « Nous avons trop longtemps compté sur des étrangers pour s’occuper de nos paroissien­s, regrette-t-il. On aurait dû former davantage et ouvrir plus de séminaires. » En outre, le cardinal-archevêque souligne que dans l’Eglise catholique, il faut neuf ans d’études avant d’être ordonné alors que les pasteurs évangéliqu­es reçoivent un enseigneme­nt d’à peine trois ans – nous avons parlé à un pasteur de l’Universell­e à Rio qui nous a expliqué avoir été nommé en moins d’un an. D’origine allemande – ses parents venaient de la Sarre –, l’archevêque de São Paulo souligne combien ces Eglises adeptes de la théologie de la prospérité sont en totale contradict­ion avec les thèses de Luther. Il nous explique que la Réforme avait fait le procès de l’Eglise pour ses excès de richesses et la vente d’indulgence­s alors qu’ils bâtissent des temples de luxe et demandent de l’argent aux fidèles pour que le Christ les entende.

UNE MESSSE PAR MOIS

Agacé par ce que beaucoup qualifient de déclin du catholicis­me au Brésil, le cardinal Scherer rectifie. « Ne confondez pas les baptisés avec ceux qui fréquenten­t nos églises, préciset-il. Le catholicis­me brésilien reste fort. » Et de nous inviter à aller constater le travail des prêtres et des laïcs sur le terrain « au lieu de [nous] focaliser sur les évangéliqu­es ». Quels que soient les arguments de l’archevêque de São Paulo, dans les favelas de Rio, la lutte entre catholique­s et évangéliqu­es demeure inégale. Dans le complexe d’Alemão par exemple, on trouve une église romaine pour 200 temples évangéliqu­es. Christina Vital souligne que dans certaines paroisses de banlieue, on ne tient qu’une messe par mois. Ce terrain autrefois occupé par des communauté­s catholique­s actives – souvent démantelée­s sous JeanPaul II parce qu’on y prêchait la théologie de la libération condamnée par le Vatican – a été laissé aux évangéliqu­es, trop contents de dispenser leur foi à des population­s laissées-pour-compte. Pour l’Eglise de Mgr Scherer, « réévangéli­ser » l’espace cédé aux évangéliqu­es s’annonce long et difficile. ■

L’Eglise ne lutte pas à armes égales. Au Brésil, on ne compte qu’un prêtre catholique pour vingt pasteurs évangéliqu­es

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 ??  ?? Un mariage de pauvres des favelas payé par l’Assemblée de Dieu.
Un mariage de pauvres des favelas payé par l’Assemblée de Dieu.
 ??  ?? Flávio Bolsonaro, fils du candidat d’extrême droite, en campagne à Nova Iguaçu, au nord de Rio.
Flávio Bolsonaro, fils du candidat d’extrême droite, en campagne à Nova Iguaçu, au nord de Rio.
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A Rio, en 2013, la marche pour Jésus avait montré la forcedes évangéliqu­es.
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Un magasin de la rue Conde de Sarzedas à São Paulo, où se vend tout le kitsch évangéliqu­e.
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Evangéliqu­e, Jacinto Manto, star de YouTube, fait un tabac en parodiant les pasteurs.
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Le pasteur Jaime Soares fait le show pendant son prêche.
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Mgr Odilo Scherer, cardinal-archevêque­de São Paulo, s’inquiète de la vague évangéliqu­e.
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Susana Junge prie avec son fils dans la cour de sa maison au pied de la favela de São José, à Rio.

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