Le Figaro Magazine

STYLE et le sur-mesure de Scavini

Le chic British à l’heure du Brexit La griffe londonienn­e met l’accent sur sa ligne Mayfair, un dressing haut de gamme cousu de traditions locales.

- Valérie Guédon

Hackett a toujours revendiqué être une « marque britanniqu­e ». Au commenceme­nt, Jeremy Hackett, son fondateur, chinait avec passion vêtements et accessoire­s typiques de l’élégance d’outreManch­e. Un engouement qu’il transforma en business en ouvrant, en 1983, une échoppe de vintage sur New King’s Road. La demande dépasse rapidement l’offre et, deux ans plus tard, une marque en nom propre voit le jour. Aujourd’hui, la griffe met en scène ses panoplies de dandy dans sa cinquantai­ne de boutiques et la centaine de corners dans des grands magasins à travers le monde, via une décoration façon cottage du Sussex. « Etre anglais a toujours fait partie de notre style et de notre histoire, insiste le fondateur. Cela implique d’utiliser un maximum de matières premières et de moyens de production du pays afin de soutenir nos entreprise­s et nos savoir-faire nationaux. » Un patriotism­e mentionné dans le secret des doublures de vestes, sur le col des chemises ou l’étiquette des cravates de la ligne Hackett Mayfair, vestiaire premium confection­né, autant que faire se peut, dans des tissus et des ateliers made in Britain.

« Les ateliers de Stephen Walters dont nous utilisons la soie et le cachemire pour nos tenues habillées datent de 1720, mais bien sûr nous ne travaillon­s pas avec eux depuis trois siècles mais seulement cinq ans ! plaisante-t-il. J’apprécie également les draperies Fox Brothers depuis des années, sans doute depuis l’époque où je chinais ces merveilles sur Portobello Road (le marché aux puces à Londres, ndlr). » Le dirigeant cite également Dormeuil, un drapier français dont le tissage est en Angleterre ; Abraham Moon dont le moulin fonctionne depuis 1837 ; Alfred Brown, fabricant de costumes depuis 1915 ; Marling & Evans, établi à l’ouest dupaysdepu­isle XVIe siècle, ainsi que les tweeds écossais de Robert Noble ou Kynoch et Lovat… Bref, uniquement des fournisseu­rs d’exception bien connus des grandsamat­eurs de costumesan­glais ! Et, cherry on the cake, comptez (seulement) 995 € pour uncostume tissé par Dugdale Bros & Co, illustre drapier du Yorkshire. Un prix et une traçabilit­é qui ont tout pour séduire. Hackett.com

 ??  ?? Jeremy Hackett (à gauche), fondateur de la griffe londonienn­e qui porte son nom, célèbre la fabricatio­n anglaise avec sa ligne Mayfair. A droite, costume dépareillé tissé au Royaume-Uni par Bower Roebuck (la veste, 750 €) et Fox Brothers(le veston, 265 €).
Jeremy Hackett (à gauche), fondateur de la griffe londonienn­e qui porte son nom, célèbre la fabricatio­n anglaise avec sa ligne Mayfair. A droite, costume dépareillé tissé au Royaume-Uni par Bower Roebuck (la veste, 750 €) et Fox Brothers(le veston, 265 €).
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