“IL FAUT SAUVER LES TOMBES DES SOLDATS MORTS POUR LA FRANCE”
Créé en 1887, Le Souvenir français est l’association chargée d’entretenir et de conserver la mémoire de tous les soldats morts pour la France. Cette année, alors que s’achèvent les nombreuses commémorations du centenaire de la Grande Guerre, Serge Barcellini, son président, a décidé d’interpeller une nouvelle fois les pouvoirs publics sur les menaces qui pèsent sur plus de
500 000 tombes de combattants. « Chaque jour, dans nos cimetières communaux, des sépultures de poilus sont détruites et les cendres qu’elles contiennent rejoignent les fosses communes. C’est un crime mémoriel », s’insurge le contrôleur général des armées (R). Si les corps inhumés dans les grandes nécropoles nationales ne courent aucun danger, la plupart des tombes familiales, qui ne perdurent que le temps de leur concession (15 ans, 30 ans, 50 ans ou 99 ans), risquent d’être purement et simplement rayées de la carte. Celles qui se trouvent aujourd’hui dans les « carrés communaux », entretenues par Le Souvenir français ou les municipalités avec le soutien financier de l’Etat, sont protégées. Mais, pour l’immense majorité des autres, le risque de disparition est majeur. « Jour après jour, des pages entières de la mémoire nationale s’effacent dans l’indifférence la plus totale, dénonce Serge Barcellini. A titre d’exemple, la tombe d’Octave Delaluque, qui sonna le clairon le 11 novembre 1918, a déjà été détruite… La France a besoin de commémorations, d’enracinement et d’anticipation. Une tombe parle du passé, mais elle s’inscrit aussi dans le présent et anticipe notre besoin mémoriel de l’avenir. Agissons au plus vite. »
Une souscription est ouverte pour sauver la chapelle de Rancourt et y installer une grande exposition permanente: www.ulule.com/chapelle-Rancourt.