Le Figaro Magazine

AUGUSTIN TRÉBUCHON (1878-1918) ET AUGUSTE RENAULT (1897-1918) Les derniers morts de la der des ders

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Pour tous les livres d’histoire et dans toutes les commémorat­ions officielle­s, le dernier soldat français mort au combat de la Première Guerre mondiale est Augustin Joseph Louis Victorin Trébuchon, 1re classe au 415e régiment d’infanterie. Né à Malzieu-Forain, en Lozère, il est tué d’une balle dans la tête à Vrigne-Meuse, dans les Ardennes, alors qu’il apportait un message à son capitaine le 11 novembre 1918, à 10 h 55. Soit cinq minutes avant l’entrée en vigueur de l’Armistice. Il était âgé de 40 ans et avait survécu à cinq années dans les tranchées. Mais René Richard, un spécialist­e de la Grande Guerre de l’associatio­n Bretagne 14-18, a découvert qu’un autre homme était mort quelques minutes seulement après lui. A 10 h 58 exactement. Il s’agit du soldat de 1re classe au 411e régiment d’infanterie, Auguste Joseph Renault, né le 6 décembre 1897, à Saint-Trimoël, près de Lamballe, dans les Côtes-du-Nord. Le 11 novembre 1918, son régiment est engagé en Belgique dans le secteur de Robechies, à Chimay, à la poursuite des Allemands en déroute. Lors d’un échange d’artillerie, il est touché par un éclat d’obus. « Peut-être même par un obus français », avance René Richard. Auguste Renault repose au cimetière de Dinant, en Belgique. Deux de ses frères, Théodule et François, ont aussi été emportés. Saint-Trimoël comptait 584 habitants avant la guerre. Cent vingt-huit furent mobilisés. Trentetroi­s sont morts pour la France.

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