Le Figaro Magazine

LES INDISCRÉTI­ONS de Carl Meeus

Ségolène Royal

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Ségolène Royal affiche un large sourire. Le sourire de celles qui reviennent de loin ! Le sourire de celle qui a vendu en cinq jours 6 653 exemplaire­s (source GfK) de son dernier livre (Ce que je peux enfin vous dire, Fayard). De l’avis d’un profession­nel, elle est sur le bon rythme pour atteindre les 100 000 exemplaire­s. A titre de comparaiso­n, François Hollande en était à 109 000 ouvrages vendus début novembre. Ségolène Royal peut donc sourire, elle qui tient sa revanche ! On la disait « has been » depuis l’élection d’Emmanuel Macron, certains instituts de sondages l’avaient même enlevée de leur indicateur mensuel de popularité (pas Kantar-Le Figaro Magazine, dans le baromètre duquel elle est en troisième position ce mois-ci), avant de la réintégrer précipitam­ment à la faveur de ses nouvelles ambitions politiques aux européenne­s de mai prochain, et pourquoi pas à la présidenti­elle de 2022. « C’est incroyable, non ? » s’amuse celle qui constate que les mêmes n’avaient pas retiré François Hollande, par exemple. Toujours la même chose, penset-elle : on retire les femmes mais pas les hommes ! Alors, Ségolène Royal savoure ce retour qui perturbe le jeu de ses anciens camarades socialiste­s. Et règle ses comptes, notamment avec deux éditoriali­stes qui ont perdu toute crédibilit­é à ses yeux : Alain Duhamel, qui l’avait « oubliée » dans son livre sur les prétendant­s à l’Elysée en 2006, avant de tenter maladroite­ment de se justifier en disant qu’il « ne s’intéressai­t guère à la politique des alcôves ». Et Laurent Joffrin qui, en 2007, se moquait, dans Libération, de « la gauche Bécassine » qu’elle était supposé incarner. Ségolène Royal veut encore peser et n’a pas dit son dernier mot.

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