GILET JAUNE POUR COLÈRE NOIRE
Obligatoire dans les véhicules français depuis 2008, il est aujourd’hui le symbole de la grogne des automobilistes.
Après le mouvement des « bonnets rouges » qui a réussi en 2013 à faire reculer le gouvernement au sujet de l’écotaxe, voici celui des « gilets jaunes ». Ce samedi 17 novembre, les automobilistes français bloqueront les routes pour contester l’augmentation de la fiscalité sur les carburants voulue par l’Etat. Né d’une vidéo devenue virale sur Facebook, ce mouvement a rapidement enflé sur les réseaux sociaux, avant de se trouver un signe de ralliement idéal, simple et ultravisible : le gilet jaune. Les conducteurs auront juste à le placer sur le tableau de bord de leur véhicule pour signifier leur appartenance.
« C’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien, mais ça peut vous sauver la vie », clamait Karl Lagerfeld lors d’une campagne pour la sécurité routière en 2008. En clair, cet objet n’est pas fait pour faire joli mais pour être vu. C’est le Comité interministériel de la sécurité routière qui a décidé de le rendre obligatoire le 13 février 2008. Son vrai nom est gilet de haute visibilité. Bon marché (on en trouve à 0,03 € sur Amazon), il doit être fluorescent et comporter deux à quatre bandes réfléchissantes. En revanche, si l’on trouve essentiellement des modèles jaunes, il peut être de couleur orange, verte, rose, rouge, jaune-vert, jauneorange, ou orangerouge. Il est obligatoire d’en détenir un par véhicule, placé à portée immédiate du conducteur, et de le revêtir pour quitter l’habitacle lors d’un arrêt d’urgence. A défaut, les contrevenants risquent une amende de 135 €. Avec un parc automobile français estimé à 38 millions de véhicules, cela donne près de 40 millions de gilets jaunes en France. De quoi signaler un dangereux incident de parcours pour le gouvernement Macron…