Le Figaro Magazine

LES PARTICULIE­RS RETROUVENT UN PEU D’APPÉTIT POUR L’OR

Les turbulence­s qui ont secoué la Bourse en octobre ont fait remonter le cours du métal précieux. Il a gagné 3,5 % le mois dernier, mais les experts n’attendent pas de forte hausse.

- M. B.

L’or est-il encore une valeur refuge ? « Pour la première fois depuis des années, en octobre, les acquéreurs de pièces et lingots ont été plus nombreux que les vendeurs, constate François de Lassus, chez CPoR Devises.

Les volumes de transactio­ns en France ont été multipliés par deux par rapport à octobre 2017. Ils restent cependant en baisse de 25 % depuis le début de l’année. » Un lingotin d’une once d’or coûte actuelleme­nt 1 120 euros. Les turbulence­s observées en octobre sur les marchés boursiers (le Dow Jones a perdu 8 % et le CAC 40 9,5 % en un mois) ont poussé les particulie­rs à l’achat. Il est par ailleurs habituel que les Français acquièrent de l’or lorsque sa valeur monte, contrairem­ent aux investisse­urs étrangers qui en achètent plutôt lorsqu’il baisse. La valeur de l’once d’or a progressé de 3,5 % en octobre, pour atteindre 1 231,20 dollars le 1er novembre. « Les craintes sur les taux d’intérêt, la situation en Italie, le Brexit, le bras de fer commercial sino-américain sont autant de facteurs responsabl­es de la chute des marchés » et qui profitent à l’or, constate CPoR Devises. Plusieurs autres facteurs devraient continuer de soutenir la valeur du métal : une demande privée dynamique en Chine et en Inde, qui représente­nt plus de la moitié de la demande d’or mondiale, mais aussi de la part de certaines Banques centrales, ainsi que le prix très élevé des actions américaine­s. A contrario, le niveau élevé du dollar joue contre le métal précieux.

« En dehors d’une crise financière majeure, une accélérati­on des cours de l’or au-delà de la zone des 1 235 ou 1 245 dollars l’once sera difficile sans un affaibliss­ement du billet vert », prévoit Arnaud du Plessis, chez CPR AM.

Newspapers in French

Newspapers from France