“DIAMOND DANCE”, LA PACIFIQUE GUERRE DES DANSES
Voilà une production qui n’entre dans aucune catégorie – ni tout à fait comédie musicale, ni vraiment spectacle de danse. Sur scène, c’est la rencontre d’une vingtaine de danseurs, certains issus du classique, d’autres du hip-hop, avec à la clé une idylle entre le chef de bande et la danseuse étoile. Le tout très inspiré par les films des années 2000 comme Sexy Dance ou Street Dancers. La formule, très en vogue, repose sur les battles dont raffolent les jeunes : des duels acrobatiques entre danseurs de hip-hop. Cette façon de faire, propre à la danse de rue, vient ici bousculer le milieu plus policé mais non moins compétitif de la danse classique. Alors que deux troupes se préparent à concourir devant un jury, elles sont interrompues par l’irruption de hip-hoppers déchaînés dans le studio de danse classique. L’histoire est ténue, ponctuée par des slams et des dialogues simplistes dont l’unique but est d’enchaîner le maximum de punchlines. Mais l’important est ailleurs : dans la danse. Là est la valeur ajoutée de cette production. Devant d’immenses écrans LED où défilent des vidéos spectaculaires, on voit les danseurs évoluer, parfaitement synchrones avec les images qui les enveloppent. Au-delà de la prouesse technique, les ensembles sont impeccables et leur danse très énergisante. Avec ce spectacle, Michael Xerri, Julie Dayan et Nicolas Ferru, les concepteurs, ont pris un vrai risque financier et artistique. Justement parce que ce que l’on voit sur scène touche un autre public que celui des productions musicales habituelles. On est ici dans le pur divertissement, débarrassé des sempiternelles leçons de morale.
Le 23 novembre à Rouen, le 25 à Roubaix, le 27 à Orléans, le 28 à Tours, les 1er et 2 décembre au Palais des sports à Paris.