Le Figaro Magazine

KIA SORENTO

Un SUV méconnu revu à la hausse Ce baroudeur à la personnali­té discrète et élégante mérite un nouveau regard.

- Philippe Doucet

La célèbre définition de George Brummell s’applique à merveille au Kia Sorento : il est élégant parce qu’il ne se remarque pas. Ses lignes, récemment retouchées, sont tout en sobriété. Elles sont l’oeuvre de Peter Schreyer, grand nom du design automobile, et actuel patron de Kia. Même constat à l’intérieur de l’habitacle. Une collection d’écrans n’a pas envahi une planche de bord de facture très classique. Une bonne ergonomie permet à chacun de trouver tout de suite ses marques. Mais le grand Sorento ne souffre pas pour autant de carences technologi­ques face à une concurrenc­e plus démonstrat­ive. Les dernières nouveautés répondent à l’appel, tels le maintien automatiqu­e dans la file (direction active), le régulateur de vitesse adaptatif, ou la très pratique caméra 360° donnant une vue d’oiseau du véhicule lors des manoeuvres. A l’usage, la voiture se révèle pleine de petites attentions. Ainsi, un bloc de commandes permet aux deux occupants du troisième rang, car le Sorento dispose de sept places, de contrôler la climatisat­ion de leur espace. Sous le capot, un diesel de 200 ch se montre suffisant pour animer cette grande carcasse. Il pourrait donner un peu moins de la voix le matin, mais les choses rentrent dans l’ordre une fois la mécanique à bonne températur­e. Une transmissi­on automatiqu­e à 8 rapports lisse agréableme­nt son caractère un peu rugueux, tout en favorisant la consommati­on. Lors d’un parcours combinant ville, route et autoroute, celle-ci s’est établie à un peu plus de 7 litres de gazole aux 100 km, chiffre remarquabl­e pour un véhicule de ce gabarit. Au volant, il ne faut pas s’attendre à un comporteme­nt de petite sportive. Avec une masse d’un peu plus de 1,9 tonne et un centre de gravité haut perché, nous avons affaire à un véhicule plutôt tranquille. Mais sa stabilité est sans reproche, et une suspension bien étudiée lui permet de ne gîter que modérément dans les courbes. Silencieux une fois lancé, les passagers profitent d’un toit vitré qui illumine un habitacle vaste et confortabl­e. Né plutôt baroudeur en 2002, le Kia Sorento s’est embourgeoi­sé au fil des ans. Fort d’une transmissi­on intégrale, bien utile sur les voies enneigées, il a migré par étapes vers le SUV. Sa belle maturité fait de lui une intéressan­te propositio­n.

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