Le Figaro Magazine

et le sur-mesure de Scavini

L’esprit rock se fond dans l’air du temps

- Frédéric Martin-Bernard Thekooples.com

Quelque dix ans après son lancement, le label mixte des frères Elicha s’ouvre à d’autres tendances comme le sportswear.

Les hommes ont considérab­lement évolué au cours des dix dernières années. Ils ne s’en tiennent plus à un style précis. Nos collection­s reflètent cette évolution via une palette plus large de coupes et de vêtements », explique Alexandre Elicha, cofondateu­r avec ses frères Laurent et Raphaël de The Kooples qui s’est rapidement fait une place dans le paysage de la mode accessible. Autre actualité : de la maroquiner­ie pour homme imaginée avec Zayn Malik. Si le nom de ce jeune chanteur anglais ne vous dit pas grand-chose, ses multiples tatouages sur les photos de la campagne n’ont pas pu vous échapper ! « C’est une formidable tête d’affiche sur les réseaux sociaux (plus de 30 millions d’abonnés sur Instagram, ndlr) et, par ailleurs, il partage sa vie avec Gigi Hadid (près de 46 millions, ndlr) », justifie le responsabl­e de l’univers masculin de la marque. Comme ses cadets, Alexandre Elicha a la mode et la communicat­ion dans le sang. Officielle­ment, leur success-story a commencé incognito, à l’été 2008, avec des affiches de couples placardées dans tout Paris. D’aucuns ont alors pensé que The Kooples était « un jeune groupe de rock ou un nouveau site de rencontres », rigole-t-il. En fait, il s’agissait d’une marque inconnue qui ne lésinait pas sur les moyens. Et s’apprêtait à inaugurer cinq boutiques dans la capitale et huit autres en province pour commencer… Un lancement trop bien orchestré pour être l’oeuvre de débutants ! En vérité, les frères Elicha sont des enfants de la balle. En 1995, leurs parents avaient fondé Comptoir des Cotonniers. Cette marque fut la Laurent, Alexandre et Raphaël Elicha, respective­ment directeur des collection­s femme, directeur des collection­s homme et directeur de l’image de The Kooples qu’ils ont lancé en 2008, après avoir appris toutes les ficelles du métier dans l’ombre de leurs parents, fondateurs de la marque Comptoir des Cotonniers en 1995. première de son segment à se doter de son propre réseau de magasins, soutenu par des images qui jouaient sur la complicité mère-fille à l’heure du shopping. Seul bémol : l’enseigne ne touchera jamais à la mode masculine alors que Georgette et Tony Elicha ont trois grands garçons qui ne rêvent que de cela. N’en déplaise, ils apprennent les ficelles du métier dans leur ombre. Et rétabliron­t la parité le moment venu. En 2005, lorsque la société est vendue, les trois frères veulent cependant tourner la page. « On rêvait de cinéma ou de musique et, en même temps, on ne pouvait pas s’empêcher d’écumer des boutiques », dit encore Alexandre Elicha. La formidable percée de The Kooples tient aussi à leur capacité à sentir le marché.

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