LA GARDE SUISSE MISE SUR LE PLASTIQUE
Entièrement réalisé en polymère thermoplastique à l’aide d’une imprimante 3D, un nouveau casque équipe désormais l’armée du Vatican. Une révolution.
Pour son 513e anniversaire, la vénérable garde suisse pontificale, chargée de veiller à la sécurité du Saint-Père et du Vatican depuis 1506, vient de recevoir un nouveau casque. Toutefois ce morion issu d’un modèle du XVIe siècle, presque identique au précédent, n’est pas en acier mais en polymère thermoplastique fabriqué en une seule pièce avec une imprimante 3D par la société 3D-prototyp de Stans, dans le canton suisse de Nidwald. Plus léger, 570 g contre 2 kg environ, il est moins cher et coûte 800 € au lieu de 5 000. Aussi robuste que son prédécesseur métallique, il est fabriqué en 15 heures, alors que les artisans des forges de la famille Schmidberger, à Molln, en Haute-Autriche, en mettaient plus de 100 pour le réaliser à la main. 3D-prototyp a déjà livré 95 exemplaires à l’armée du Vatican, forte de 135 hommes tous catholiques pratiquants et de nationalité suisse, comme le veut la tradition. Si ces nouveaux casques noirs « mieux ventilés et moins lourds » semblent séduire la plupart des gardes en activité, certains regrettent un peu ce soudain saut dans le XXIe siècle et s’interrogent sur la perte d’un savoir-faire traditionnel. Toutefois, seul le casque est concerné : la tenue reste la même. Et, pour l’instant, les forgerons autrichiens continuent à fabriquer les cuirasses et les hallebardes de la deuxième plus petite armée du monde.