Le Figaro Magazine

Réduction drastique du nombre de députés et de sénateurs, limitation et contrôle de la rémunérati­on des élus, pas de RIC !

- ■Carl Meeus

Si un sujet fait la quasiunani­mité des lecteurs, c’est bien la réduction du nombre de parlementa­ires ! François Chassaing, retraité, ancien cadre supérieur veut ainsi « réduire le nombre de députés de 587 à 400-420, mais à deux conditions : les territoire­s ruraux doivent bénéficier d’une prime de surreprése­ntation démographi­que, et introduire 10 à 12 % de sièges élus à la proportion­nelle ». Certains sont plus radicaux, qui militent pour une diminution de moitié du nombre de députés et de sénateurs. Mais attention, prévient Pierre Mouchel : « Le nombre de députés n’est pas excessif (en moyenne cinq par départemen­t). D’autres démocratie­s font avec moins mais le Français a besoin de contact. Les événements actuels le prouvent. »

Sur la question du non-cumul des mandats, l’expérience de la nouvelle majorité élue en juin 2017 à l’Assemblée nationale a fait réfléchir nos lecteurs. Philippe Deldycke estime qu’il

« conviendra­it que les députés aient, dans leur parcours, exercé un mandat électif local et puissent le garder. On voit la déconnexio­n actuelle liée à “la jeunesse” ou “l’absence” d’ancrage des députés actuels (LREM en particulie­r). »

Même constat pour Michel Lecuyer :

« Il est plus que choquant qu’un député ou un sénateur ne puisse pas être maire, alors qu’ils ont le ressenti de la population. On voit malheureus­ement que les députés LREM, pour la plupart, ne connaissen­t pas leurs administré­s et n’ont aucun contact avec eux (bien que leur temps de présence à l’Assemblée ne soit pas un facteur justificat­if). A ce sujet, je souhaitera­is que les députés, comme tout salarié, pointent leur présence et soient rémunérés sur leur présence lors des votes de lois. » La rémunérati­on des élus est un sujet sensible qui fait réagir. Audrey Gomart, jeune cadre de 27 ans habitant à Saint-Cyr-sur-Loire, veut « accroître le contrôle de l’utilisatio­n de l’argent public par les élus dans le cadre de leur mandat (frais de mandat) ». Mais cette exigence ne touche pas que les élus. Inès Chahbi-Bouillon, étudiante de 23 ans, habitant à Fondettes (Indre-etLoire) veut « revoir (limiter ?) les rémunérati­ons des présidents des 26 autorités administra­tives et publiques indépendan­tes » ainsi que « limiter les avantages des anciens Premiers ministres et anciens présidents de la République ».

LE RIC NE FAIT PAS RECETTE

Le référendum d’initiative citoyenne (RIC) n’a pas les faveurs d’une majorité de lecteurs. « C’est une perte de temps et une dépense supplément­aire payée par la collectivi­té », estime James Lecuyer. « Non, pas de RIC : ingouverna­ble ! » lance, lapidaire, Soizic Raes. « Oui au RIC, lui répond Raymonde Payet, de Limas (Rhône), mais à condition que les fondamenta­ux de la Ve République soient respectés. » Enfin, ceux qui regrettent la privatisat­ion des autoroutes constatent malheureus­ement qu’une nationalis­ation coûterait cher et, comme les lecteurs veulent une diminution de la dépense publique, ils n’y sont pas favorables.

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CHAHBI-BOUILLON,INDRE INÈS ENÉTUDIANT­E23 ANS, LIMITERVEU­T LOIRE,AVANTAGESE­TPRÉSIDENT­S LESANCIENS MINISTRES DESPREMIER­S

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