Les contributions soulignent les échecs d’une bureaucratie tatillonne, mais soutiennent le choix européen.
Trop de fonctionnaires bruxellois, trop bien payés pour produire des règles et des rapports aussitôt jetés au panier ? « Et en plus, je ne suis pas sûr qu’ils travaillent énormément, je les croise souvent le vendredi vers 13 heures dans le Thalys », écrit Jérôme Scribe, qui vit en Allemagne mais se rend souvent à Bruxelles. Ainsi, Jean Volff, ancien magistrat, propose-t-il de « réduire le nombre des commissaires européens (à dix par exemple), en renforçant les droits de vote des principaux pays », objectif difficile à atteindre, car il faudrait convaincre 17 pays de ne pas avoir de commissaire européen. C’est aussi le sentiment d’Evelyne Valette (AlpesMaritimes), qui considère qu’« avec 28 pays, l’Europe est ingouvernable », et qu’il faut « mettre fin au vote à l’una- nimité ». Malgré les critiques, la plupart des contributions défendent le principe de l’intégration européenne et suggèrent des améliorations pour la renforcer. Patrick Edery, qui habite Paris et dirige un cabinet de conseil, propose que « toutes les élections dans l’UE se déroulent en même temps dans tous les pays membres. Ainsi, tous les chefs d’Etat auraient le même niveau de légitimité et des agendas identiques ». De nombreuses contributions insistent sur la nécessité de l’union. « Face à une mondialisation de plus en plus agressive, seule une Europe unie et forte peut assurer la survie des nations qui la composent. Trump, Poutine, Erdogan, Xi Jinping et autres autocrates de moindre pointure ne s’y trompent pas : l’Europe est leur bête noire », estime le colonel Michel Banon. ■