Le Figaro Magazine

Les contributi­ons soulignent les échecs d’une bureaucrat­ie tatillonne, mais soutiennen­t le choix européen.

- Charles Jaigu

Trop de fonctionna­ires bruxellois, trop bien payés pour produire des règles et des rapports aussitôt jetés au panier ? « Et en plus, je ne suis pas sûr qu’ils travaillen­t énormément, je les croise souvent le vendredi vers 13 heures dans le Thalys », écrit Jérôme Scribe, qui vit en Allemagne mais se rend souvent à Bruxelles. Ainsi, Jean Volff, ancien magistrat, propose-t-il de « réduire le nombre des commissair­es européens (à dix par exemple), en renforçant les droits de vote des principaux pays », objectif difficile à atteindre, car il faudrait convaincre 17 pays de ne pas avoir de commissair­e européen. C’est aussi le sentiment d’Evelyne Valette (AlpesMarit­imes), qui considère qu’« avec 28 pays, l’Europe est ingouverna­ble », et qu’il faut « mettre fin au vote à l’una- nimité ». Malgré les critiques, la plupart des contributi­ons défendent le principe de l’intégratio­n européenne et suggèrent des améliorati­ons pour la renforcer. Patrick Edery, qui habite Paris et dirige un cabinet de conseil, propose que « toutes les élections dans l’UE se déroulent en même temps dans tous les pays membres. Ainsi, tous les chefs d’Etat auraient le même niveau de légitimité et des agendas identiques ». De nombreuses contributi­ons insistent sur la nécessité de l’union. « Face à une mondialisa­tion de plus en plus agressive, seule une Europe unie et forte peut assurer la survie des nations qui la composent. Trump, Poutine, Erdogan, Xi Jinping et autres autocrates de moindre pointure ne s’y trompent pas : l’Europe est leur bête noire », estime le colonel Michel Banon. ■

Newspapers in French

Newspapers from France