NICE, À PROPOS

Que devient le cinéma ? Où va-t-il ? Il se rend à Nice. Un nouveau festival * célèbre ses noces avec le roman. Ça ne date pas d’hier. Il y eut Cocteau, Guitry, Pagnol. Le jury se crêpait le chignon pour savoir s’il valait mieux adapter de mauvais livres ou des chefsd’oeuvre. La réponse se perdit dans le brouhaha qui régnait sur la terrasse de La Petite Maison. Quelqu’un cita l’exemple du Feu follet. Un orchestre jouait entre les tables comme chez Kusturica. Helena Noguerra a la même voix que Bardot à ses débuts. Danièle Thompson avait une pile de DVD sous le bras. Frédéric Beigbeder racontait sous le sceau du secret le sujet de son prochain roman. Effectivement, il a intérêt à rester discret jusqu’au dernier moment. Nicolas Bedos eut ce bon mot :

« Comme je connais l’homme, je pardonne à l’artiste. » Certains invités séchaient les projections pour regarder des matchs de rugby à la télévision. Christine Orban, qui a l’air de sortir d’une nouvelle de Paul Morand, montrait la photo d’un guitariste nu. Les plats se succédaient, sous l’oeil vigilant de Nicole Rubi. Sur la plage, même les galets étaient photogéniques. Le soleil, qui est le meilleur des chefs opérateurs, était de la partie. Aux studios de la Victorine, on tournait une série américaine dont le titre était quelque chose comme Riviera, évidemment. Allez, moteur !

* Le Festival Cinéroman, qui a récompensé Safy Nebbou pour Celle que vous croyez,

d’après Camille Laurens, et Roman Polanski, prix spécial du jury pour J’accuse, d’après Robert Harris (en salles le 13 novembre).