“Je peux faire un deuxième livre, j’ai du stock Rachida . Dati
En lisant le dernier livre de Rachida Dati (La Confiscation du pouvoir, chez Plon), Michel Audiard aurait sûrement repris cette réplique de Bernard Blier dans la fameuse scène de la cuisine des Tontons flingueurs : « C’est du brutal ! » François Hollande, Arnaud Montebourg, un préfet, un sénateur parisien, Daniel Cohn-Bendit ou Claude Guéant, nombreux sont ceux qui en prennent pour leur grade pour avoir dénigré Rachida Dati. À commencer par l’ancien président se trompant de destinataire par SMS, et expliquant sa difficulté à la nommer à la tête d’une entreprise du CAC 40 car « elle ne fait pas partie du sérail, c’est compliqué ». L’avertissement est sans frais, mais la candidate à la mairie de Paris prévient ceux qui pensent être passés entre les gouttes : « Je peux en faire un deuxième, j’ai du stock. » Car Rachida Dati assume. Elle dérange une élite dont elle constate qu’elle ne veut pas d’elle en son sein et fait tout pour lui barrer la route de l’ascension. « J’encaisse les coups, j’avale les affronts, je lave les humiliations. J’ai vu faire ma mère, je la prends pour exemple », explique dans le livre Rachida Dati qui assume envoyer des SMS rageurs à ceux qui se mettent en travers de sa route. Si elle a accepté de suivre Nicolas Sarkozy, c’est parce qu’« il fait partie des rares personnes qui savent dépasser leurs préjugés. Il disait à mon sujet : “Il y a un truc chez elle, elle n’est pas en toc” ». Avis à ceux qui veulent s’y frotter.