LES FRANÇAIS CROIENT PLUS EN LA PIERRE QU’AUX ACTIONS POUR LA RETRAITE
Les particuliers sont de moins en moins sereins quant à leur niveau de retraite, mais restent frileux lorsqu’il s’agit de diversifier leurs placements.
Jugé risqué ou réservé à des initiés, l’investissement en Bourse n’a pas toujours la confiance des épargnants et ce, malgré de bonnes performances sur le long terme. C’est ce que montre un sondage publié à l’occasion du Salon Actionaria (21 et 22 novembre 2019, à Paris) dédié à l’investissement dans les entreprises. L’enquête réalisée auprès d’actifs de 25 à 55 ans visait à évaluer la façon dont cette population préparait l’avenir. Premier constat, les Français sont de moins en moins sereins quant à leur futur. Seuls 42 % sont optimistes sur l’évolution de leur situation financière au-delà de dix ans. Près d’un tiers des actifs épargne aujourd’hui de façon systématique. Mais à l’heure de préparer l’avenir, les actifs privilégient l’investissement immobilier (81 %) ou l’assurance-vie (78 %).
La Bourse ou les sociétés non cotées ne séduisent que 37 % des sondés.
« Les personnes interrogées sont peu nombreuses à considérer ce placement. L’investissement dans une entreprise peut pourtant s’avérer plus rentable que les supports traditionnels tels que l’immobilier ou l’assurance-vie », commente Olivier Cénille, directeur des études chez Infopro Digital. La raison de cette défiance ? Près de 75 % des personnes questionnées estiment que cet investissement nécessite des bases solides en économie. Pour
65 % d’entre elles, ce placement reste donc plutôt réservé à des initiés ou à des personnes aisées. L’appétit des épargnants pour ces produits se heurte donc toujours à leur manque de culture financière. Les deux tiers d’entre eux l’estiment insuffisante. « L’étude nous montre qu’à condition d’être bien informés, de nombreux actifs seraient prêts à devenir actionnaires d’entreprises en phase avec leurs convictions », conclut l’étude.