Le Figaro Magazine

“Il faut créer une offre politique nouvelle Olivier Faure

- LES INDISCRÉTI­ONS DE CARL MEEUS

Le patron du PS estime que les socialiste­s ont mangé leur pain noir. Deux ans et demi après la catastroph­e de la présidenti­elle, Olivier Faure se félicite d’avoir remis le Parti socialiste sur les bons rails. « Nous avons retrouvé une ligne unitaire, veut croire le premier secrétaire. Le bureau national prend des décisions à l’unanimité, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. » Il compte surtout sur les élections municipale­s pour démontrer que les socialiste­s demeurent une force électorale qui pèse dans le pays. Il espère conserver Lille, Paris, Nantes, Rennes, Bourg-enBresse… Et conquérir des villes comme Nancy ou Besançon. Le cas de Besançon est emblématiq­ue de la stratégie d’Olivier Faure : s’allier avec les écologiste­s pour prendre une municipali­té. « On montre qu’on est intelligen­ts », avance le patron du PS qui demande à ses troupes bordelaise­s d’appliquer la même stratégie et de soutenir le candidat écologiste Pierre Hurmic, bien placé dans les sondages. « Il faut créer une offre politique nouvelle » est le nouveau credo du premier secrétaire qui propose la création, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, d’un intergroup­e de la gauche, réunissant les socialiste­s, les communiste­s, les radicaux et les écologiste­s. Même les insoumis sont les bienvenus. Même s’ils sont hégémoniqu­es et que Jean-Luc Mélenchon prône, notamment sur les retraites, des solutions que ne partage pas Olivier Faure. « Je ne compte pas sur lui pour venir, mais je ne veux pas que son électorat se sente exclu. »

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