IL Y A NOBEL ET NOBEL
Ainsi donc, le Kosovo, la Turquie, l’Albanie ou l’Afghanistan (!) ont boycotté la cérémonie de remise du prix Nobel de littérature à l’écrivain autrichien Peter Handke (photo à gauche), coupable de sympathies proserbes. Le plus étonnant n’est pas cette initiative, mais la complaisance avec laquelle certaines « autorités » intellectuelles et médiatiques l’ont approuvée. Les mêmes qui ne trouvent rien à redire quand est décernée la même récompense à Sartre (« tout anticommuniste est un chien ») ; Cholokhov, archétype de l’écrivain soviétique, chouchou de Staline ; Asturias, auteur guatémaltèque « anti-impérialiste », prix Lénine pour la paix ; Neruda, poète chilien et stalinien pur jus, adepte du réalisme socialiste et des purges antitrotskistes ; Garcia Márquez, fier ami du tyran Castro ; Saramago, écrivain communiste portugais antisioniste, pour qui le sort des Palestiniens à Ramallah serait voisin de celui des Juifs à Auschwitz ; Grass (photo à droite), opposé à la réunification allemande pour « préserver l’héritage socialiste » de la RDA. Tous ces Nobel de littérature avaient en commun d’avoir été des soutiens actifs – voire pire – de l’idéologie meurtrière communiste au XXe siècle. Pour nos bonnes consciences, c’est moins grave que d’assister à l’enterrement de Milosevic. Qui était pourtant communiste et monténégrin ! Preuve que la haine des Serbes est aveugle et ignare.