LE TRÔNE D’ENFER
Après la diffusion du dernier épisode de Game of Thrones, des millions de téléspectateurs se sont retrouvés au bord du suicide : qu’allait devenir leur triste vie ? Pour eux, un écrivain français a décidé de revoir la saga avec un vocabulaire que même les lycéens de terminale devraient comprendre (Game of Trolls, par L’Odieux Connard, Bragelonne, 14,90 €). À Winterfrais règne Ned Stroke. Il est ennuyé par ses enfants car comme les saisons durent ici plusieurs années, ils sont en vacances d’été depuis soixante-douze mois. Il a un bâtard, Jean Neige, qu’il envoie défendre un mur d’une impressionnante hauteur : la rumeur court que des ennemis abominables veulent le prendre d’assaut. Chacun pense naturellement à une horde de Mexicains, mais il s’agit en fait d’une armée de morts « qui grogne et qui sent fort ». Le roi Baravolonté et sa progéniture débarquent chez Stroke. Il y a un nain sarcastique – Ptiron – dont le frère et la soeur Cirrhose couchent ensemble (tout le monde boit beaucoup car nous sommes dans le Nord). Ces deux-là ont défenestré un gamin qui, depuis, a des visions : un canard à trois yeux lui envoie de curieux messages télépathiques (« C’est le canard de Tchernobyl », lui explique un ami). Tout cela se complique entre les continents de Ouestecoste et d’Estecoste, et le clan des Détraqués, qui aiment monter tout nus leurs chevaux à cru. On offre à leur seigneur une blonde décolorée au « lissage brésilien » qui recevra des oeufs de dragon. On ne « spoilera » pas le reste, mais la novélisation est hardie. Vivement la suite (Danton abbé, Bowling Bad, Piqueurs blindés, etc.).