PATRIMOINE
À compter du 1er février, la rémunération du placement préféré des Français va descendre à 0,5 %. À court terme, d’autres livrets ont des atouts à faire valoir.
Les Français qui placent leurs économies dans un Livret A vont voir leur rémunération fondre un peu plus encore. À compter du 1er février, le taux du produit d’épargne star baisse à 0,5 % (contre 0,75 % depuis 2015). Ce plancher historique a de quoi décourager les épargnants qui cherchent à placer leur bas de laine. « Chaque baisse de taux du Livret A s’accompagne généralement d’une décollecte », indique Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. Il faut dire qu’il sera difficile de faire aussi bien qu’en 2019 où les encours ont atteint un nouveau record (près de 300 milliards d’euros). Le Livret d’épargne populaire, qui s’apprête à être réformé, est une alternative crédible pour l’épargne de précaution. « 40 % des Français sont éligibles et seuls 7 millions de livrets sont ouverts », regrettait récemment le ministre de l’Économie
Bruno Le Maire. Ce livret sous plafond de ressources rapporte 0,5 % de plus que le Livret A. Mais il souffre de démarches administratives pesantes qui découragent les épargnants. Autre choix possible pour l’épargne à court terme, les livrets dits fiscalisés proposés par les banques. Certains d’entre eux disposent de taux améliorés, sur 2 à 3 mois, leur permettant d’atteindre près de 1 % de rentabilité la première année (mais ils sont imposés à la flat tax de 30 %). Enfin, les 12-25 ans peuvent également se tourner vers le Livret jeune (rémunéré au minimum à 0,75 %), mais son plafond est limité à 1 600 €. « Les alternatives existent mais elles sont peu nombreuses en matière d’épargne de précaution. Chaque placement est à regarder au cas par cas », estime Philippe Crevel. Les prochains mois seront riches d’enseignements quant au comportement des épargnants.