LES INDISCRÉTIONS
de Carl Meeus
Al’approche des élections municipales des 15 et 22 mars, le président des Républicains se veut confiant. Depuis qu’il a été élu à la tête du parti à la fin de l’année dernière, Christian Jacob constate une diminution des crispations internes. « Depuis octobre, on a réussi à apaiser, à faire revenir au parti des gens qui ne venaient plus, les députés et les sénateurs, et à faire revenir des élus autour de la même table. » Lucide, il sait aussi que c’est en grande partie parce que lui-même n’est pas candidat à la prochaine élection présidentielle. Néanmoins, certaines pacifications lui doivent beaucoup : le retour de Jean François Copé au siège du parti dans les réunions stratégiques ou l’apaisement du conflit entre Christian Estrosi et Éric Ciotti à Nice. « La machine se remet sur les rails », estime le patron des LR qui a lancé des forums thématiques, des conventions et trois futurs congrès des idées pour parachever le retour des Républicains sur ce terrain. En parallèle, il relancera une campagne d’adhésion au printemps. Les LR comptaient 58 000 militants au 31 décembre dernier. « Les nôtres reviennent à la maison », veut croire Christian Jacob en évoquant les électeurs de droite, un temps séduits par Emmanuel Macron, ayant voté pour la liste En marche aux dernières européennes. Un retour qui lui fait envisager les municipales avec un certain optimisme. Il est persuadé qu’à ce scrutin, la prime aux sortants est forte. Celui de 2014 avait été très favorable à la droite. Cette année, l’enjeu principal pour les LR sera Marseille. « C’est un symbole pour nous, un étendard. » Déterminant pour les prochains scrutins, notamment les régionales de 2021.