de Carl Meeus
Le patron des sénateurs LR en est désormais convaincu : « Emmanuel Macron sera battu en 2022. À nous d’être suffisamment malins pour s’entendre. » Bruno Retailleau fonde sa conviction sur plusieurs éléments : « l’amateurisme » du gouvernement alors qu’il est aux manettes depuis près de trois ans. « La déconnexion » avec le pays qu’il constate de plus en plus. Il conclut en forme de slogan politique : « Emmanuel Macron est le président de l’insécurité. Insécurité physique, sociale, économique, culturelle. »
Mais pour le battre à la prochaine échéance présidentielle, encore faut-il que la droite ne reproduise pas les erreurs du passé et les divisions meurtrières. D’où l’appel de Bruno Retailleau à une rencontre entre les différents présidentiables : « Après les élections municipales il faut qu’on discute de manière urgente. » Notamment du mode de sélection du futur candidat. Bruno Retailleau n’est pas de ceux qui rejettent le système de la primaire, mais il est favorable à une modification. Les LR ont quelques mois devant eux pour proposer une solution entre la primaire fermée (aux militants LR) et la primaire ouverte (aux électeurs). Le patron des sénateurs se positionne lui aussi pour 2022 et estime que le retour de la droite ne se fera qu’à trois conditions, cumulatives : « Le refus de la démagogie et l’acceptation du politiquement incorrect, pour renouer avec le peuple », la définition d’une ligne politique qui s’occupe des problèmes des Français (« les Français ne veulent pas d’une droite à la découpe ») et le choix d’une méthode de départage entre les candidats. Il reste un an à la droite pour y arriver !