LES HABITANT-ES DE PARIS ET LE PROGRÈS
la bataille des municipales à Paris, franchement, quel programme… Des idées étonnantes ont germé dans les cerveaux agités des candidats : déplacer des gares, créer un « Central Park » parisien (où donc ?), offrir 100 000 euros à ceux qui souhaitent acheter un appartement. On murmure même qu’il aurait été envisagé de dévier le cours de la Seine afin que son emplacement actuel devienne une piste cyclable. Les Parisiens, eux, se passeraient allègrement de ces propositions délirantes : ils aimeraient simplement que les loyers soient moins chers, que certains quartiers ne soient pas envahis de toxicos, qu’il soit possible de se déplacer en voiture car jusqu’à preuve du contraire, les automobiles n’ont pas été interdites à la vente, et que les rats ne pullulent pas. Les rats, justement… Jean-Louis Tremblais, sémillant grand reporter au Figaro Magazine, a failli avoir un arrêt cardiaque à la gare de Lyon en tombant sur des dizaines d’affiches collées dans le hall. Il a photographié le document, qu’il s’est empressé de nous transmettre. Sur l’affiche, un rat et une flaque de sang. En dessous, avec écriture inclusive s’il vous plaît, le message suivant : « Une ville progressiste ne massacre pas ses habitant-es. » Instantanément, Jean-Louis Tremblais a cru qu’il s’agissait d’un « fake », d’une blague. Mais non, il s’agit d’un message fort du Parti animaliste : les rats sont des habitants comme les autres. Les cafards et les punaises de lit aussi. Quand on est « progressiste », on doit savoir choyer sa punaise. Quitte à dormir avec elle, autant lui faire un petit câlin...