LES VOIX DU CIEL
Prenons un peu de hauteur avec le général de Gaulle.
Il a traversé deux guerres mondiales, toutes les guerres coloniales et quelques épidémies. Il savait la vie tragique, mais forte d’espérance. Il trouvait son pays ingouvernable et ses compatriotes plus veaux que dévots ; malgré quoi il a porté la France au plus haut d’elle-même. Cent trente ans qu’il est né, cinquante ans qu’il est mort : on entendra beaucoup parler du général de Gaulle cette année, tant ses compatriotes ont la nostalgie de ce qu’il incarnait et le remords de n’avoir pas été à la hauteur de ce qui leur proposait. Excellente portraitiste, MarieChristine Gambart aime peindre ses sujets sous un angle inattendu. Elle étudie ici la foi de Charles de Gaulle. Relevant de l’intime ni exhibée ni cachée par lui, cette foi a irrigué sa vie, c’est-à-dire son action. C’est en regardant le Ciel qu’il s’est tenu plus droit et a vu au plus loin. Il pensait qu’on ne comprenait la France que par ses quinze siècles de chrétienté et ses deux cents ans de laïcité. La réconciliation francoallemande célébrée lors d’une messe dans la cathédrale de Reims, la politique sociale inspirée des encycliques ou l’aide aux pays les plus pauvres, entre autres, ne s’expliquent pas sans un recours à la foi, qui l’a aussi aidé à surmonter ses épreuves privées, notamment la maladie de sa fille Anne. Judicieux rappel : l’épopée gaullienne n’aurait pu se faire sans cette foi qui permet d’abord de se hisser au-dessus de soi-même. Sans quoi, on n’est qu’un gestionnaire de start-up. Charles de Gaulle, la foi du Général, de Marie-Christine Gambart,
France 2, dimanche 26 avril, 10 h 30.