Le Figaro Magazine

PATRIMOINE

Les sommes prélevées sur chaque versement coûtent près de 3 % aux assurés. Les épargnants payent, à ce titre, 3,5 milliards d’euros chaque année.

- Jorge Carasso

Ce n’est un secret pour personne. Les frais facturés par les assureurs plombent la performanc­e des contrats d’assurance-vie. Selon le site MoneyVox, qui a épluché les conditions tarifaires des 100 plus gros contrats, un épargnant qui a souscrit un fonds en euros (1,4 % de rendement moyen en 2019) doit patienter pas loin de deux ans avant de toucher son premier euro d’intérêt. Pourquoi ? Chaque versement coûte à l’assuré près de 3 % (2,81 % pour la clientèle grand public » et 2,5 % pour la clientèle patrimonia­le). À ce tarif, le Livret A, et ses 0,5 % de rendement net de frais et de fiscalité, fait largement mieux sur la même période. Ces frais coûtent aux assurés pas loin de 3,5 milliards d’euros chaque année. Ces conditions peuvent être négociées. Les clients doivent pour cela accepter de placer une partie de leur argent sur des unités de compte (UC), sans garantie en capital. Plus le contrat est gros, plus la négociatio­n est facile. Ils peuvent aussi profiter des offres à 0 % menées régulièrem­ent par les assureurs. L’idée est là, aussi, de pousser les assurés à souscrire des UC. « Généraleme­nt, il suffit d’attendre le bon moment dans l’année afin d’économiser ces droits », fait valoir Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site Good Value for Money. Enfin, les assureurs, sur internet, ne facturent pas un centime à l’entrée. Pour autant, les clients ne doivent pas perdre de vue les frais de gestion facturés par les assureurs, à hauteur de 0,90 % en moyenne et ceux internes aux UC, autour de 2,70 %. « Sur la durée, ces prélèvemen­ts sont beaucoup plus pénalisant­s que ceux facturés à l’entrée, car ils se répètent chaque année », rappelle Cyrille Chartier-Kastler.

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