PATRIMOINE
Les coûts de gestion des immeubles ont augmenté de 2 % en 2019. Cette année, du fait de la crise du Covid-19, les copropriétaires peuvent s’attendre à voir leur facture s’alléger.
Après la hausse, l’accalmie ? Les dépenses de copropriété ont grimpé de 2 % en 2019, selon l’observatoire des charges de l’Association des responsables de copropriété (ARC), qui audite chaque année près de 3 500 immeubles. C’est plus que l’inflation (1,1 %) mais largement moins qu’en 2018, où ces frais avaient bondi de près de 5 %. « Ces dépenses ont augmenté de façon raisonnable », estime Claude Pouey, directeur technique de l’association. Pour une fois, le chauffage collectif n’a pas plombé les budgets – il représente habituellement un tiers des dépenses des immeubles. L’hiver a été clément et la baisse des consommations a compensé la hausse du prix de l’énergie. En 2019, deux postes pèsent particulièrement sur la facture globale. Tout d’abord, le prix de l’assurance, du fait d’un parc de logements vieillissant et d’une remontée des sinistres (+ 6 %). Les frais de gestion, ensuite (+ 4 %). « Les syndics ont davantage réalisé de prestations particulières, facturées à l’heure, et le taux horaire a augmenté », souligne Claude Pouey. En revanche, les forfaits payés par les copropriétaires demeurent stables. Les copropriétaires doivent-ils s’attendre à une baisse de leurs dépenses en 2020 ? C’est fort probable. À cause de la crise du Covid-19, les entreprises de nettoyage ou d’entretien d’espaces verts n’ont pas pu se déplacer pendant deux mois. Les chauffagistes et les ascensoristes n’ont pas non plus pu réaliser les visites prévues dans les contrats. Pour autant, les rabais ne seront pas automatiques. « Les contrats devront être regardés de près pour pouvoir être révisés », conseille Claude Pouey. Les économies sont à ce prix.